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Allergies aux pollens : les bons réflexes à avoir pour diminuer les symptômes
Les pollens ne prennent pas de vacances. Depuis plusieurs jours, les trois-quarts de la France sont en alerte rouge concernant le risque d’allergie au pollen. Voici quoi faire pour en limiter les désagréments.
Alerte aux pollens dans plusieurs départements
Crédit : Philippe HUGUEN / AFP
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On estime que près d’un adulte sur trois souffre d’une allergie au pollen et 20% des enfants. On parle aussi de rhume des foins ou de rhinite allergique. Le nez qui coule et se bouche, les yeux larmoyants et qui grattent, la gorge irritée, de la fatigue...
Saisonniers, ces troubles sont des symptômes d’allergie. Depuis quelques années, ils ont tendance à être plus sévères et à durer plus longtemps car la concentration des pollens dans l’air augmente avec le réchauffement climatique, et la pollution de l’air les rend plus allergisants.
Pour limiter les symptômes, on peut prendre certaines précautions et adopter de bons réflexes au quotidien.
Il est préférable d’aérer chez soi tôt le matin et tard le soir, de préférence après le coucher du soleil, quand les pollens sont moins concentrés. Lorsqu’on est en extérieur, on peut protéger ses yeux avec des lunettes de soleil.
Autre habitude à avoir : c’est de changer de vêtements dès qu’on rentre chez soi le soir, de ne pas les laisser dans sa chambre, et de prendre une douche pour éliminer les pollens qu’on a sur soi. On ne peut pas forcément se rincer les cheveux tous les jours. Dans ce cas, il est important de bien les brosser pour ne pas ramener trop de pollens sur son oreiller et ne pas être trop gêné la nuit pour dormir.
Des médicaments disponibles sans ordonnance
Pour soulager les symptômes, les allergologues préconisent le lavage du nez et des yeux. Il permet d’éliminer les pollens, d’apaiser les démangeaisons oculaires et de mieux respirer. Le sérum physiologique fait parfaitement l’affaire. Si cela ne suffit pas, on peut consulter son médecin traitant ou bien aller en pharmacie car vous n’avez pas besoin d’ordonnance pour obtenir des médicaments anti-allergiques.
Le pharmacien pourra vous donner un spray nasal souvent à base de corticoïdes si votre nez est bouché, un collyre anti-histaminique si la conjonctivite prédomine. Contrairement à une idée reçue, un traitement local n’est pas moins efficace qu’un traitement en comprimés.
Les comprimés antihistaminiques calment à la fois les symptômes des yeux et du nez. "On peut donc les prendre en plus, pour limiter l’effet allergique global", précise le professeur Nhân Pham Thi, pneumo-pédiatre et médecin allergologue. Certaines personnes sont totalement soulagées avec, tandis que d’autres le sont partiellement. Il existe plusieurs molécules qui marchent plus ou moins bien selon les personnes. Il ne faut donc pas hésiter à changer pour trouver la "bonne" pour soi.
Enfin dernier conseil :il peut être bien de prendre rendez-vous chez un allergologue pour avoir un diagnostic précis, et savoir à quoi on est allergique exactement.
L’intérêt de bien identifier le responsable de son allergie, c’est de mieux pouvoir s’en protéger. Si on sait exactement à quel pollen d’arbres ou d’herbacées on est allergique, on peut consulter le site pollens.fr du Réseau national de surveillance aérobiologique pour savoir quels pollens se trouvent dans l’air, et prendre les précautions nécessaires, comme limiter certaines activités extérieures ou adapter son traitement.
Ce réseau, une association qui fait un travail utile pour les personnes allergiques, est menacé de disparition, faute de subventions publiques suffisantes. Il a lancé un appel aux dons pour survivre.
