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Des amis boivent de l'alcool
Crédit : iStock / Getty Images Plus
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Cette campagne se décline en vidéo, avec des spots où l’on voit par exemple des jeunes, éméchés, faire la fête dans un appartement. Il y a aussi plusieurs slogans : "Faire attention à ses potes, c’est la base" ou "Inviter ton pote à dormir chez toi s’il est plus en état, c’est la base".
Mais certains messages ont donné lieu à une levée de bouclier comme "Boire aussi de l’eau si l’on consomme de l’alcool" et "Penser à manger avant de boire de l’alcool, c’est la base".
Le ministre lui-même convient que certains de ces messages peuvent se discuter. On peut se dire deux choses : soit qu’on est dans une forme de banalisation de l’alcool en incitant presque les jeunes à boire soit dans ce qu’on appelle une stratégie de réduction des risques.
Même si c’est difficile à entendre, c’est une stratégie utilisée notamment chez les usagers de drogues, chez qui l'on propose par exemple ce qu’on appelait les salles de shoot. On propose simplement un cadre pour mieux encadrer. Même si pour certains c’est inaudible, on peut se dire que, quoi qu’il arrive, certains vont boire de l’alcool donc autant les accompagner du mieux qu’on peut en leur proposant de boire de l'eau régulièrement non pas pour atténuer les effets de l’alcool mais les inciter à moins boire.
D’autant que d’autres messages portent moins à polémique dans cette campagne. Comme "Ne pas insister si tes potes ne veulent pas consommer", "Garder un œil sur tes potes en soirée" ou "Raccompagner tes potes s’ils ont trop bu". Cette campagne cherche donc à ne pas diaboliser les consommateurs d’alcool en particulier chez les jeunes même si, disons-le clairement, nous avons un problème de consommation d’alcool dans notre pays. L'alcool est responsable de près de 50.000 décès évitables chaque année.
Il faut donc des mesures de protection et de coercition. Avec d’autres messages extrêmement clairs et fermes comme "zéro alcool durant la grossesse ou au volant". Là, c’est non négociable. Et il faut envoyer un message clair et ferme. Un autre levier qui n’est pas utilisé à cause des lobbys de l’alcool et du vin, c’est la hausse du prix et des taxes liées à l’alcool. Si nous voulons vraiment protéger les jeunes, il faut augmenter le prix de la bière ou de la piquette car ces derniers ne cherchent pas forcément la consommation d’alcool mais l’ivresse qu’elle procure. C’est ce qui a été fait avec le tabac et les résultats sont là, nous fumons moins dans notre pays.
Les recommandations de consommation, c’est 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours. Sauf qu’on estime que 25% des adultes dépassent ces repères de consommation. Et attention, quand on dit qu’il ne faut pas dépasser 2 verres par jour et pas tous les jours, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de risque en dessous de ce seuil. Car toutes les études sont claires : toute consommation d’alcool représente un risque pour la santé.
Il n’y a pas d’intérêt à boire même à faible dose. C’est ce qu’on appelle le "french paradoxe". Toutes les dernières études sont là encore très claires : même une faible consommation d’alcool n’est pas bénéfique pour la santé. L’alcool, c’est non pas avec modération mais le moins possible. Et on rappelle même si c’est un peu ringard que sans alcool, la fête est plus folle.
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