Alors qu'il regardera probablement les images du cortège depuis son bureau à l'Élysée, Emmanuel Macron semble serein à la veille de la journée de grève organisée contre la réforme des retraites. Certains parlementaires de la majorité menacent pourtant déjà de ne pas la voter si elle n'est pas améliorée. Une fébrilité synonyme de pain béni pour l'opposition et notamment pour la Nupes.
L'affrontement entre la gauche et le gouvernement a déjà débuté à l'Assemblée. Le ton est monté très haut le mardi 17 janvier entre le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et le ministre du Travail, Olivier Dussopt. "Je ne suis pas dans votre tête ni dans votre peau, mais j'ai honte pour vous, honte de ce que vous défendez aujourd'hui", a lancé le socialiste. "Je vois que dans votre propre majorité, ça se fracture parce qu'il y a des gens qui aujourd'hui comprennent que vous êtes minoritaires dans ce pays et que dans ce pays, nous serons des millions à défiler jeudi".
"M. le député Faure, vous savez que les effets de manche ne marchent pas. Les procès en trahison, je suis immunisé, surtout quand ils viennent de ceux qui ont vendu la social-démocratie à l'extrême gauche pour sauver leurs sièges", rétorque Olivier Dussopt. "Vous défendez la retraite à 60 ans avec 43 annuités, vous allez appauvrir les retraités. Vous êtes dans la roue de la France insoumise, vous vous faites marcher dessus par Jean-Luc Mélenchon. C'est le sociaux-démocrates qui, pour vous, devraient avoir honte".
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