1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. VIDÉO - Éric Dupond-Moretti chahuté à l'Assemblée pour son baptême du feu
2 min de lecture

VIDÉO - Éric Dupond-Moretti chahuté à l'Assemblée pour son baptême du feu

Le nouveau ministre de la Justice s'est exprimé à l'Assemblée face aux députés. Dans un échange agité, l'avocat a affirmé : "Ma parole sera celle du ministre de ce gouvernement".

Éric DUPOND-MORETTI, Garde des Sceaux, ministre de la Justice (société civile). Avocat renommé pour avoir obtenu de nombreux acquittements et défendus des suspects médiatique, Éric Dupond-Moretti est l'une des "surprises" dans ce remaniement.
Éric DUPOND-MORETTI, Garde des Sceaux, ministre de la Justice (société civile). Avocat renommé pour avoir obtenu de nombreux acquittements et défendus des suspects médiatique, Éric Dupond-Moretti est l'une des "surprises" dans ce remaniement.
Crédit : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Dupond-Moretti à l'Assemblée : un baptême du feu chahuté par des députés
00:01:01
Dupond-Moretti à l'Assemblée : un baptême du feu chahuté par des députés
00:01:01
Marie-Pierre Haddad

Des chahuts et des applaudissements. Le nouveau gouvernement de Jean Castex a fait face aux députés, ce mercredi 8 juillet, à l'Assemblée nationale. Un baptême du feu attendu et scruté, en particulier en ce qui concerne Éric Dupond-Moretti, surprise du remaniement et nouveau ministre de la Justice. 

Le garde des Sceaux a pu expérimenter dès sa première prise de parole l'ambiance si particulière de l'hémicycle. Le député LR Antoine Savignat a lancé à Éric Dupond-Moretti : "Vous ne deviez jamais occuper ce fauteuil et vous êtes là. Vous ne deviez jamais avaler de couleuvres et avez retiré cette plainte pour votre atteinte inadmissible à votre vie privée et au secret professionnel. Vos actions futures seront-elles en adéquation avec vos déclarations passées ou pas ?", a demandé le député. 

"Vous savez tous que quand on est avocat pénaliste libre, on n'a pas la même parole que quand on représente l'État. Ça n'échappe à personne (...) C'est vrai qu'à un moment j'ai dit que je n'accepterais pas cette tâche, il y a une dizaine ou une quinzaine d'années", a-t-il répondu l'avocat.

Le ministre de la Justice a alors fait face aux chahuts des députés et a eu du mal à reprendre la parole. Il finit par leur dire : "C'est déjà compliqué pour moi, c'est une première", déclenchant une vague d'applaudissements sur les bancs de la majorité. 

À lire aussi

Ne tenant pas compte du temps de réponse imposée à l'Assemblée de deux minutes, Éric Dupond-Moretti poursuit. "J’ai un sens aigu du contradictoire et un respect de la parole de l'autre, j'aimerais que vous me laissiez au moins m'exprimer. On ne juge pas des hommes sur des a priori me semble-t-il. Vous me jugerez sur ce que j'ai fait, quand je le ferai. Pardonnez-moi (...) quand on est au café du commerce, on ne s'exprime pas comme quand on est avocat. Quand on est avocat, on ne s'exprime pas comme quand on est ministre. Ça c'est pour la forme. Moi, au café du commerce, je ne porte pas de cravate, à l'Assemblée j'en mets une". 

Ne cessant d'être hué, le ministre se retourne alors vers le président de l'Assemblée en lui demandant "est-ce qu'on décompte les interruptions ?". La réponse de Richard Ferrand est sans équivoque : "Non, on ne décompte pas. On souffre en silence", déclenchant ainsi les rires de l'hémicycle. Éric Dupond-Moretti a fini en revendiquant sa "parole d'homme libre". "Ma parole sera celle du ministre de ce gouvernement. Je remercie le président de la République et le Premier ministre de la confiance qu'ils m'accordent. Je veux travailler avec vous tous, députés de la majorité et de l'opposition", retrouvant ainsi les codes du langage politique.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien