Mal en point depuis plusieurs semaines, l'UMP ressemble de plus en plus à un vaste champ de bataille. L'affaire Bygmalion, qui a mené à la démission de Jean-François Copé, la possibilité d'un retour de Nicolas Sarkozy, le congrès du mois de novembre et la prochaine présidentielle ont aiguisé les appétits.
Candidats à la présidence du parti et candidats à la candidature pour l'Élysée sortent du bois et n'hésitent plus à afficher leurs ambitions.
Ils sont deux à éventuellement viser la prise de pouvoir rue de Vaugirard avant d'aller plus loin. Candidat déclaré à la primaire pour 2017, François Fillon pourrait être tenté par une candidature au congrès du mois de novembre. Son objectif : placer ses hommes et développer un réseau suffisamment étendu pour le mener à la course à l'Élysée.
François Fillon, qui dispose déjà d'un programme mais peine à se faire entendre, part avec le handicap de la popularité face à ses principaux rivaux. La présidence de l'UMP lui permettrait de se lancer véritablement dans la bataille.
Face à lui, il se murmure - de plus en plus fort - que Nicolas Sarkozy pourrait choisir de tenter de prendre la tête de l'UMP. S'il n'a pas envie de passer par la primaire et qu'il aurait aimé se poser en recours incontournable pour la droite, l'ancien président de la République subit de plein fouet les effets de l'affaire Bygmalion et devient de plus en plus contestable.
Deux options s'offrent alors à Nicolas Sarkozy : se présenter et passer par les voies "normales" pour s'imposer en tant que candidat de l'UMP ou tenter de placer un homme de confiance à la tête du parti afin de lui faciliter la tâche. Une opération qui a déjà échoué lors de la confirmation du triumvirat, il y a quelques semaines.
A peine Jean-François Copé avait-il quitté ses fonctions que les candidats à sa succession se pressaient à la porte. La jeune garde de l'UMP réclame du changement et entend bien mener elle-même la révolution. L'ancien ministre Bruno Le Maire, placé un point derrière Nicolas Sarkozy dans le dernier sondage BVA (31%), vise le parti. Une première étape avant de pouvoir éventuellement prétendre à plus haute fonction, dans les années à venir.
Hervé Mariton, plus discret sur la scène nationale, s'est lui aussi porté candidat. Son profil moins - voire non - présidentiable pourrait séduire ceux qui voudraient porter à leur tête un responsable qui n'aura d'autre souci que la bonne santé politique de son parti et qui ne sera pas guidé par des ambitions personnelles.
Le nom de François Baroin revient également avec insistance. Populaire - il pointe derrière Alain Juppé au dernier classement BVA (44%) -, le maire de Troyes est le candidat préféré de Xavier Bertrand, qui lui a demandé de se présenter. Expérimenté, François Baroin a déjà occupé des hautes fonctions au sein de l'UMP. Comme Hervé Mariton, il n'a jamais évoqué la présidentielle de 2017 et n'a, a priori, pas l'intention de se lancer dans l'aventure.
Outre Nicolas Sarkozy et François Fillon, un troisième grand nom de la droite pourrait viser l'Élysée. En indiquant qu'il réfléchissait à la possibilité de se présenter, Alain Juppé a dit tout haut ce qu'il pensait tout bas. Pas intéressé par la présidence d'un parti qu'il a déjà dirigé - et co-dirige provisoirement -, le maire de Bordeaux fait désormais office de favori.
Ce trio de tête n'a pour le moment que peu de concurrence. Xavier Bertrand s'est affranchi de son passé de ministre sarkozyste et tente de gagner sa place. Mais, à l'instar de François Fillon, le député a du mal à se faire entendre. Son retard actuel est un handicap mais la victoire de François Hollande en 2012 est là pour lui rappeler que l'obstacle n'est pas insurmontable.
Dernier en date à s'être porté candidat à la primaire en vue de la présidentielle, Christian Estrosi n'apparaît pas encore comme un réel candidat. Le maire de Nice a conditionné sa participation au scrutin au non-retour de Nicolas Sarkozy. Fidèle du président et volontairement hors des jeux d'alliance du parti, Christian Estrosi ne se présentera pas contre son mentor. A moins d'un énième retournement de situation, une vilaine habitude de la droite.
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