Twitch, une solution pour les oubliés de l'Assemblée ?

Le débat sur la loi Climat continue au palais Bourbon pour encore une semaine  Quelque 7.000 amendements ont été déposés. Pour éviter que cela ne s'éternise, la majorité a déclenché la procédure du "temps programmé", qui limite le temps consacré aux discussions.

Du coup, les députés "non-inscrits", qui n'appartiennent pas à un groupe parlementaire, disposent d'un temps de parole très limité. C'est le cas des élus du collectif Écologie, Démocratie, Solidarité parmi lesquels Matthieu Orphelin, Delphine Batho, Cédric Villani entre autres... sont proches du Collectif citoyen pour le climat.

Ils ont donc eu l'idée de créer une chaîne sur la plateforme Twitch - "ledebatsansfiltre" - pour faire connaître leurs arguments. Elle est animée par les députés et leurs collaborateurs parlementaires, et émet pendant toute la durée des débats dans l'hémicycle. Une initiative inédite mais peut-être pas sans suite.

"Débat sans filtre"

Matthieu Orphelin a protesté contre le temps de parole réduit qu'ont les députés écologistes. Trop peu nombreux pour former un groupe autonome à l'Assemblée, ils se sont regroupés au sein du collectif Écologie, Démocratie, Solidarité. Pour se faire entendre, ils ont eu l'idée du "débat sans filtre" pour reprendre la promesse d'Emmanuel Macron à la Convention citoyenne pour le climat : une chaine qui diffuse sur Twitch, la plateforme de vidéo en direct, pendant les débats à l'Assemblée.

L'écran se divise en plusieurs fenêtres pour passer la parole aux uns et aux autres. Matthieu Orphelin intervient et commente le discours de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Invités, réponses aux questions des internautes qui défilent... Le "debatsansfiltre" émet pendant toute la durée des débats. 

Pour la députée Paula Forteza, cette initiative n'est qu'un commencement. "Tout cela fait partie d'une réflexion sur comment on peut ouvrir le Parlement", explique-t-elle. Le site a enregistré 20.000 vues le premier soir. En deux semaines, il y a même eu un pic à 3.000 vues. Pendant ce temps, le site internet de l'Assemblée en affichait une dizaine.