Je t'aime, moi non plus. Entre la France insoumise et Cyril Hanouna, l'animateur de l'émission Touche pas à mon poste (TPMP) sur C8, le torchon ne cesse de brûler. Et aucun camp ne semble disposé à convenir d'un prochain cessez-le-feu. Ce lundi 21 novembre, le leader de la France insoumise a continué sa riposte. "Après l'émission Hanouna vendredi 100% à charge et 'vengeresse' contre ma revue de la semaine, nous saisissons une nouvelle fois l'Arcom. Y a-t-il une limite à la télé ?", a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
Il faut dire que depuis le clash entre le député LFI Louis Boyard et Cyril Hanouna, rien ne va plus. Le 10 novembre, sur le plateau du talk de C8, une violente altercation avait éclaté entre le présentateur et le parlementaire, ancien chroniqueur de l'émission. Cyril Hanouna avait injurié Louis Boyard qui venait d'évoquer les ennuis judiciaires en Afrique de Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+ et, donc, de C8.
Après de longues minutes de chaos, Louis Boyard a reproché à Cyril Hanouna de faire "monter le racisme". Des accusations qui ont fait sortir de ses gonds l'animateur. "J’ai toujours défendu le racisme", a-t-il déclaré dans un lapsus. "Redescends de trois étages Louis Boyard, t’es député mais t’étais chroniqueur ici, donc calme-toi", a rétorqué l'animateur, manifestement indigné que son ancien chroniqueur crache ainsi dans la soupe. Au pic de la dispute, Cyril Hanouna a lancé quelques insultes qu'il annoncera regretter après : "abruti", "tocard", "bouffon", "ferme ta gueule"... Le divorce était consommé.
Après ce clash, devenu l'événement politique et médiatique de la semaine, la France insoumise et la classe politique dans son ensemble se sont interrogées sur la pertinence d'accepter les invitations de TPMP. "Nous ne sommes pas vos copains, et nous ne le serons jamais, a déclaré Jean-Luc Mélenchon, nous allons partout où nous pouvons porter notre parole". Sous-entendu de l'ancien candidat à la présidentielle : même si le terrain est difficile, il est normal de l'occuper. Pas d'interdiction formelle donc de se rendre chez Hanouna et ses chroniqueurs. À l'époque du moins...