Tensions France-Algérie : "Je ne suis pas intimidable", déclare Bruno Retailleau sur RTL

Les relations entre la France et l'Algérie sont chaque jour un peu plus compliquées. Le ministre algérien des Affaires étrangères a mis directement en cause Bruno Retailleau, en dénonçant son attitude "négative, affligeante". "Chaque jour, je fais la une des médias qui sont à la botte du pouvoir, des médias algériens. Oui, je suis la cible", assure le ministre de l'Intérieur, invité sur RTL jeudi 17 avril.

Mercredi 16 avril, on pouvait lire dans la presse algérienne des mots très durs le concernant. "Le ministre français de l'Intérieur est le principal artisan de cette crise. Poussé par sa haine tenace et son anti-algérianisme maladif, il est prêt à tout. Sa frêle silhouette cache en réalité un monstre froid, dégoulinant de haine et de racisme".

Malgré ces accusations, Bruno Retailleau assure qu'il n'a pas fait d'erreurs, "ni sur la forme ni sur le fond". "Je n'ai aucune obsession et je voudrais dire à ceux qui tentent de m'intimider que dès lors qu'il s'agit des intérêts supérieurs de la France, je ne suis pas intimidable", a assuré le candidat à la présidence du parti Les Républicains. 

Le peuple algérien est un grand peuple

Bruno Retailleau

Accusé d'anti-algérianisme, Bruno Retailleau répond à ses détracteurs. "Moi, je sépare le régime du peuple algérien. Le peuple algérien est un grand peuple. Et je voudrais dire aussi d'ailleurs à nos compatriotes français qui peuvent avoir des origines algériennes que je distingue bien les deux", a-t-il martelé.
 
Bruno Retailleau reste convaincu que l'hostilité du gouvernement algérien à son encontre ne provoquera pas de tensions en France. "Quel était, au moment de l'élection présidentielle en Algérie, le taux d'abstention ? 95% des Français qui auraient pu voter ne se sont pas sentis impliqués", défend-il.