Le terroriste qui a tué au moins deux personnes à Strasbourg le 11 décembre n'a toujours pas été arrêté, mais la polémique bat son plein. Laurent Wauquiez (LR) et Marine Le Pen (RN) accusent le gouvernement de ne pas être suffisamment impliqué dans la lutte contre le terrorisme.
Vous savez, moi je retiens une image hier. Celle d’Édouard Philippe et de Jean-Luc Mélenchon, face à face, à l’Assemblée nationale. Cette image de ces deux hommes que tout oppose politiquement, et qui se sont dit : on va continuer à débattre, on va continuer à se combattre, mais dans des moments comme ça, on va d’abord se comporter en républicains et s’efforcer de montrer une image d’union nationale.
On sait Jean-Luc Mélenchon capable d’outrances et de débordements, mais sur ces sujets-là, quand il y a un attentat, quand l’actualité est tragique, il est en place.
Parce que la décence veut, que dans de tels moments, on respecte d’abord le deuil, au moins pendant 24 heures. Il y a des gens qui souffrent, une ville, qui vient d’être frappée brutalement, est-ce qu’on peut penser à eux d’abord avant de faire de la politique ?
Et ça n'a pas vraiment été le cas. On était plutôt dans la précipitation, la récupération du côté de Laurent Wauquiez et de Marine Le Pen qui, après avoir rendu un rapide hommage aux victimes et aux forces de l’ordre, ont dans la foulée fait feu sur le gouvernement et sa politique de lutte anti-terroriste.
Sans compter que leurs critiques se sont mêlé aux voix de débiles qui, sur les réseaux sociaux, se sont mis à alimenter la théorie du complot, selon laquelle, le gouvernement aurait provoqué l’attentat de Strasbourg pour faire baisser la tension sur les "gilets jaunes".
Tout ça a donné lieu à un brouhaha qui manquait cruellement de respect envers les familles et les Strasbourgeois. Et qui plus est, sert les terroristes. Car le but des terroristes islamistes est de fracturer notre société.
Et quand la droite et l’extrême-droite réclament l’état d’urgence permanent, la déchéance de nationalité ou encore l’enfermement de tous les fichés S, c’est précisément sur ces débats que les terroristes cherchent à nous diviser.
On a vu à l’époque ce que le débat sur la déchéance avait provoqué. On sait par ailleurs qu’on peut expulser un étranger, mais pas un Français. Et est-ce qu’on peut mettre en prison préventivement tous les radicalisés ? Dans un pays démocratique comme le nôtre non, dans une dictature oui.
On sait qu’on peut agir encore plus (sans forcément des lois supplémentaires, on a un arsenal assez complet). On peut expulser encore plus d’imams salafistes qui prêchent contre notre démocratie, on peut associer les maires sans les transformer en justiciers, on peut empêcher de faire entrer chez nous des étrangers radicalisés, on peut développer les logiciels de reconnaissance faciale et sans cesse améliorer le renseignement.
Mais on doit avoir en tête que ces terroristes nous ont déclaré la guerre et que malheureusement, dans une guerre, le risque zéro n’existe pas. Tous les dirigeants politiques le savent. Vous savez, le marché de Noël de Strasbourg avait déjà été la cible d’un projet terroriste en 2000, il y a 18 ans.
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