Six mois après la présidentielle, les Français ne choisiraient pas Emmanuel Macron, mais...

Si la présidentielle avait eu lieu aujourd'hui - avec les mêmes candidats - c'est Marine Le Pen qui arriverait, cette fois-ci, en pôle position. La candidate du Rassemblement National obtiendrait 30 % des voix, contre 23,5 % il y a 6 mois. 

Emmanuel Macron récolterait, lui, 29 % des voix, soit un peu mieux qu'en avril dernier. Le Président ne dégringole pas, donc, mais il est désormais dépassé et c'est une situation inédite : sur les trois précédentes présidentielles, l'ordre des finalistes n'avait pas changé six mois après. 

Ce sondage fait également apparaître un resserrement au second tour puisque Emmanuel Macron ne l'emporterait qu'avec 53% des voix, là où il avait récolté 58,5 % des suffrages le 24 avril dernier. 

Marine Le Pen, le "vote utile"

Les 6,5 points supplémentaires de Marine Le Pen s'expliquent pour deux raisons. D'abord, elle continue de bénéficier d'un effet "vote utile" : c'est elle qui incarne aujourd'hui le mieux l'opposition à Emmanuel Macron. Ensuite, la candidate du Rassemblement National a particulièrement soigné l'arrivée de son groupe de 89 députés à l'Assemblée et il semble que sa stratégie de normalisation, d'institutionnalisation porte aujourd'hui ses fruits. 

Au contraire, Jean-Luc Mélenchon dégringole. Le candidat reste en troisième position, mais perd 4,5 points. Cela signifie qu'il n'a pas réussi à surfer sur les récentes grèves dans le pays, mais aussi que les Français semblent lui faire payer sa gestion de l'affaire Quatennens.

À noter par ailleurs que Yannick Jadot progresse de 1,4 point et passe devant Éric Zemmour et Valérie Pécresse.