Le service national universel pourrait connaître une première cohorte de quelques centaines de jeunes dès le mois de juin prochain, avec seulement des volontaires pour cette "phase pilote", a indiqué Gabriel Attal, le nouveau secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation.
"Mon objectif, c'est que les premiers jeunes fassent leur SNU dès juin 2019", a déclaré le secrétaire d'État auprès de Jean-Michel Blanquer, dans un entretien au Parisien publié ce lundi 19 novembre. Ces premiers participants seront répartis sur une dizaine de départements pilotes. L'entrée en vigueur du SNU obligatoire n'a pas encore été fixé, précise-t-il. Un premier rapport évoquait 2026 "mais nous étudions des options plus rapides".
Quelle perception de la mesure ? Quels écueils éviter ? Le rapport commandé par le gouvernement sera rendu public aujourd’hui.
Le service national universel, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, sera organisé en deux phases, selon le projet dessiné ces derniers mois. Une première "phase de cohésion" obligatoire d'une durée d'un mois maximum, à l'âge de 16 ans environ, comprenant une "intégration" de 15 jours en hébergement collectif, permettra le "brassage social". Elle sera suivie d'un temps d'engagement de 15 jours en petits groupes. Cette séquence se déroulera en partie pendant les vacances scolaires.
Une seconde phase facultative avant 25 ans, d'une durée de trois à douze mois, permettra à ceux qui le souhaitent de "s'engager davantage encore" dans "des domaines aussi variés que la défense, l'environnement, l'aide à la personne, le tutorat, la culture", selon les propos de Jean-Michel Blanquer l'été dernier. L'actuel service civique sera l'un des moyens d'accomplir cette phase.
Ce SNU est vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, dont les syndicats d'étudiants, la Fage et l'Unef, qui s'interrogent sur son caractère obligatoire et surtout sur son coût, estimé, au plus bas, à 1,7 milliard d'euros par an.
Premier point : il va falloir faire beaucoup de pédagogie en expliquant, notamment les quinze jours d'internat obligatoire. Car une personne sur quatre rejette encore l'idée du service national universel. Sur le fond, les jeunes privilégient des formations aux réactions en cas d'attaque terroriste ou de catastrophe naturelle et des formations pour préserver l'environnement.
Deuxième point : ne pas aller trop vite. Plusieurs centaines de jeunes pourront bien faire leur service dès l'an prochain, mais uniquement des volontaires, et dans une dizaine de départements pilotes. Il faudra encore plusieurs années avant que toute une classe d'âge participe.
Troisièmement, il faudra y mettre les moyens financiers et humains, en créant toute un réseau nouveau, en embauchant du personnel. L'armée ne devra pas encadrer le service, mais pourra former les encadrants. Et enfin, le rapport préconise d’évaluer le service universel, notamment par les jeunes. Le risque sinon, serait de rater le but du service national universel : intégrer et donner envie de s’engager pour les autres.
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