C'est un "marcheur" historique qui a rejoint le gouvernement. Alors que le remaniement ministériel a été dévoilé ce mardi 16 octobre, le nom de Gabriel Attal a eu une résonance toute particulière. Le député des Hauts-de-Seine a connu une ascension express, au point d'être nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
À 29 ans, il devient le plus jeune membre d'un gouvernement de la Ve République, détrônant ainsi François Baroin devenu secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement Juppé en 1995, un mois avant de fêter ses 30 ans.
Très à l'aise sur les plateaux de télévision, l'élu au débit mitraillette fait partie des ex-jeunes pousses socialistes ayant suivi Emmanuel Macron lors de la création de son mouvement. Souvent en jean, casque de scooter à la main, il fait partie de la jeune garde se revendiquant du "canal historique" du macronisme.
Mais dans son ancienne famille socialiste, certains décrivent comme "fourbe" ce "fils spirituel de Marisol Touraine", dont il avait intégré le cabinet au ministère de la Santé sous le précédent quinquennat.
Né le 16 mars 1989 à Clamart, dans le département des Hauts-de-Seine, ce consultant de profession, issu d'un milieu aisé, a fait sa scolarité dans la huppée École Alsacienne à Paris et est diplômé de Sciences Po.
Un parcours scolaire brillant avant ses premiers pas dans le monde professionnel. Il a alors été chargé de mission à la direction artistique de l'Académie de France à la Villa Médicis à Rome. Il est resté conseiller municipal de Vanves en gardant son mandat de député. À l'Assemblée, il a rejoint la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation où il a été désigné coordinateur des députés du groupe REM. Il a notamment été le rapporteur du projet changeant les règles d'accès à l'université, avec la plateforme Parcoursup.
À son arrivée au Palais Bourbon en 2017, l'élu avait dit se sentir investi de la "responsabilité de montrer que la jeunesse fait son entrée" alors que "jusqu'à présent on avait l'impression que les jeunes parlementaires, c'étaient des FN".
"Il a émergé" et "est apprécié au groupe", selon une "marcheuse" issue de la droite. Gabriel Attal "a pris une épaisseur médiatique en peu de temps" et il est l'"une des révélations", d'après un autre élu LREM.
Aspirant à prendre des responsabilités, il avait été candidat en septembre pour succéder à Richard Ferrand à la tête du groupe majoritaire, mais avait retiré sa candidature in extremis pour ne pas "contribuer à la dispersion", anticipant peut-être aussi des critiques sur sa proximité avec l'Élysée.
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