Selon Sébastien Lecornu, l'opération Barkhane n'est "pas un échec"

"Aujourd'hui, le Niger, hier, le Mali, la Centrafrique, le Burkina Faso ont rejeté la France, les forces françaises, les entreprises françaises", ont écrit les sénateurs Les Républicains Roger Karoutchi, Bruno Retailleau et Christiam Cambon dans une lettre, signée par 94 parlementaires, adressée au président de la République. 

Dans la suite de leur lettre, ils ont déploré "l'échec de l'opération Barkhane" et le fait que les milices Wagner soient "parfaitement disponibles pour tous les dictateurs ou les dirigeants se maintenant au pouvoir en coalisant leurs populations contre l'ancienne puissance coloniale". Ils appellent aussi à remettre à plat la politique de la France en Afrique. 

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a réagi lundi 7 août en déclarant : "Je ne peux pas laisser dire que l'opération Barkhane a été un échec". "Notre armée n'a eu de cesse de faire reculer les groupes terroristes au Sahel, sauvant des milliers de vies sur place et protégeant celles des Français des menaces d'attentats sur notre sol", a-t-il affirmé.

Selon lui, Barkhane n'est pas un échec, même si des leçons peuvent être tirées "comme pour toutes les crises et pour toutes les opérations militaires", a précisé le ministre des Armées. 

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Lancée en août 2014, Barkhane visait les jihadistes disséminés dans les pays de la bande sahélo-saharienne. Emmanuel Macron avait officiellement annoncé la fin de l'opération en novembre 2022. Elle succédait à l'opération Serval, lancée en janvier 2013 contre les groupes jihadistes qui avaient conquis le nord du Mali et menaçaient de descendre au sud.