15 départements sont désormais soumis à des restrictions en matière d'eau : interdiction d'arroser son jardin et de laver sa voiture. Les nappes phréatiques n'ont pas été suffisamment rechargées. Et la chaleur qui s'installe inquiète les autorités agricoles. C'est en ce moment que les grains de blé se développent et la sécheresse pourrait directement menacer les récoltes à venir. Face à cette situation, le ministère de l'Agriculture a mis en place un plan d'urgence.
Après 15 jours sans pluie, les éleveurs risquent de voir leur pâture complément jaunie. Comme l'herbe est encore verte, ils vont pouvoir faire des stocks en allant faucher les jachères. Normalement, on n'y touche pas. Et dans des endroits un peu inhabituels aéroports, camps militaires et surface de la SNCF. Partout où de l'herbe pousse, la consigne est de la récupérer pour faire du foin.
Ensuite pour les céréaliers, l’inquiétude est pour le blé qui a besoin d’eau en ce moment. La sève fait monter les nutriments vers les grains. Sans eau, les grains seront rabougris. Un guichet de 20 millions d’euros leur est ouvert pour acheter du matériel d'irrigation précis pour ne pas gaspiller l’eau, car cet été, ils en auront besoin pour le maïs.
Et enfin, en fonction de la gravité de la sécheresse, ils vont devoir faire des choix. Par exemple, ils peuvent consacrer la paille plutôt pour nourrir les vaches que pour la mettre dans des méthaniseurs pour produire de l’énergie.
Les préfets ont déjà pris de mesure de restriction dans 15 départements. Ce sont eux qui vont piloter les actions avec les agences de l'eau qui ont 100 millions d'euros supplémentaires pour faire les travaux d'urgence. Par exemple : raccorder un réseau d'eau potable ou curer des évacuations. Finalement, cela consiste à rendre disponible tout ce qui peut apporter de l'eau.
Les agriculteurs ont déjà commencé à s'adapter en semant beaucoup de tournesols, qui a besoin de moins d'eau que le maïs. Et puis la France en a besoin. Ils irriguent en ce moment le blé, mais en priant pour qu'il pleuve cet été car ils n'auront plus d'eau pour le maïs. Leurs réserves sont limitées dans les nappes.
Il va y avoir encore plus de tensions sur les céréales car la sécheresse risque de toucher la Pologne, l'Allemagne, la Beauce, etc... C'est-à-dire toutes les grandes régions de blé tendre en Europe. Donc oui c'est la double peine. Les rendements seront plus bas et il y aura forcément des répercussions sur les prix.
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