Un an après sa publication, la nouvelle version du livre Les Fossoyeurs, au cœur du scandale Orpea, raconte que la députée macroniste Annie Vidal a fait l'objet de pressions de certains collègues pour avoir demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire. Son auteur, Victor Castanet y raconte les coulisses de son enquête.
La députée Annie Vidal s'investit depuis longtemps dans la lutte contre la maltraitance. Naturellement, quand a éclaté le scandale Orpea, elle n'a pas hésité pas à signer une tribune pour demander une commission d'enquête parlementaire pour se pencher sur les accusations de mauvais traitements dans les Ehpad. Ce faisant, elle a reçu par la suite des messages d'une dizaine de collègues de la majorité.
Face à cette révélation, la députée concernée s'explique : "certains de mes collègues ont considéré la signature de cette tribune comme inopportune", rapporte Annie Vidal. Elle aurait été la cible de pressions et de reproches tels que "tu n'es pas dans la ligne du groupe", "tu ne devrais pas y rester", "tu n'aurais pas dû signer".
Pour la députée LaREM qui n'a pas cédé, les arguments de ses collègues sont fallacieux, qui la blâmait, en signant cette tribune, de ne pas rendre "service au président de la République, qui était en campagne pour sa réélection". "C'est me donner bien trop d'importance", juge-t-elle, "c'était là encore un argument disproportionné par rapport à ce qu'il était question".
Confortée par son président de groupe, Christophe Castaner, Annie Vidal ne démissionne pas. La commission d'enquête parlementaire, qui permet des auditions sous serment et peut déboucher sur des poursuites judiciaires, n'a finalement pas vu le jour. Elle sera remplacée par des "missions flash", dont les pouvoirs et les finalités sont moindres.
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