Luc Chatel s'est présenté ce samedi comme l'un des principaux soutiens de Nicolas Sarkozy : "Je veux aujourd'hui adresser un message à Nicolas Sarkozy", a lancé Luc Chatel devant environ de 2.500 personnes réunis à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher) par la Droite forte, premier courant, sarkozyste, de l'UMP et initiateur pour la deuxième année consécutive de la Fête de la violette.
"Dans une famille politique, face aux épreuves (...) il faut se serrer les coudes!", a-t-il martelé, quatre jours après la triple mise en examen de l'ancien président, notamment pour corruption active.
Pour le nouveau secrétaire général par intérim de l'UMP, "ce n'est pas facile tous les jours, si vous voyez ce que je veux dire" - il faut "redire notre amitié à celui qui a défendu nos couleurs par deux fois à l'élection présidentielle".
Interrompu à plusieurs reprises par la foule qui scandait "Nicolas, Nicolas", en tapant du pied, Luc Chatel a poursuivi : "c'est mon devoir de secrétaire général, mais si vous le permettez, je dirais que c'est aussi pour moi une question d'éthique personnelle. Je n'ai pas la reconnaissance ingrate. Nicolas Sarkozy m'a fait l'honneur d'être son ministre pendant cinq ans : comment pourrais-je aujourd'hui me contenter de garder un silence poli?".
"C'est une question de morale personnelle", "de loyauté", "de vérité", a insisté le membre de la direction de l'UMP sous la coprésidence transitoire d'Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, critiquant en creux les deux candidats déjà déclarés à la primaire pour 2017 : François Fillon et Xavier Bertrand, tous deux très critiques envers l'ancien chef de l'État.
A l'instar de Nicolas Sarkozy, Luc Chatel a lui aussi mis en cause "l'impartialité" des juges, dont l'une appartient au Syndicat de ma magistrature (SM) qui avait appelé à voter contre l'ancien président, dénonçant "une justice spectacle" qui "affaiblit la démocratie".
Il a également observé que lui-même, Brice Hortefeux et Rachida Dati, tous trois présents à la Fête de la violette, avaient été épinglés sur "le Mur des cons" qu'avait dressé dans ses locaux le SM. Nicolas Sarkozy y figurait également.
Il a également décoché des flèches envers François Hollande qui a "ajouté de la crise à la crise", le nom du président étant copieusement hué par la foule. "Il faudra expliquer à François Hollande qu'en économie, c'est comme au football : à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent".
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