Le vote populiste ou d’extrême droite augmente partout dans l’Europe des 27. Mais quand ils accèdent au pouvoir, le résultat est plus ou moins heureux. En Hongrie et en Pologne, les régimes sont devenus durs : illibéraux comme on dit aujourd'hui.
L’Autriche est également gouvernée par une coalition avec l’extrême droite. Conservatisme, critique du système, repli économique, rejet des immigrés et fermeture des frontières sont les bases de ces formations politiques.
Mais dans la pratique, l’épreuve des responsabilités peut être assez compliquée. En Italie et en Angleterre, on le voit : les populistes résistent très mal à l’exercice du pouvoir. Je ne dis pas que pour les autres, droite, gauche, sociaux-démocrates, libéraux, ce soit simple... Mais il faut bien le constater. Quand il faut diriger, un pouvoir populiste peut se révéler parfois très chaotique.
La Grande-Bretagne et l'Italie ont des points communs. Leurs leaders ont de très fortes personnalités et sont arrivé à conquérir le pouvoir par leurs excès et leur excentricité.
Tout ce qu’il ne faut pas quand, après, il faut diriger une équipe ou une coalition. Faire ou dire n’importe quoi, dans une campagne, ça permet d’attirer l’attention, de marquer la différence... Mais quand vous récupérez le pouvoir pour de vrai, c’est bien plus difficile à gérer.
L’autre point commun, ce sont les promesses intenables. Le revenu universel et la baisse des impôts en même temps en Italie ou en Grande-Bretagne, faire voter un Brexit sans dire concrètement comment sortir de l’Europe… Enfin, dans des sociétés déjà très divisées, ces alliances populistes quand elles se retrouvent au pouvoir, continuent de fragmenter la société.
Les autres formes de gouvernement arrivent, au moins dans un premier temps, à créer un peu de consensus et d’espoir.
Mais est-ce à cause des systèmes politiques italiens ou anglais que les populistes n’y arrivent pas ? Disons qu’ils en profitent autant qu’ils en pâtissent. C’est bien le système électoral italien qui a permis l’alliance de la Ligue et du mouvement 5 étoiles pour accéder au pouvoir. Mais c’est aussi ce jeu politique qui a fait que Matteo Salvini a complètement raté son coup. Il voulait provoquer des élections pour surfer sur sa popularité, et il a perdu le pouvoir.
Et que dire de Boris Johnson, "Bojo le clown" comme il est appelé par ses détracteurs. Le héros du Brexit voulait suspendre le Parlement et faisait croire qu’il négociait avec l’Europe.
En deux soirées, il a perdu sa majorité et le contrôle du calendrier du Parlement, la sortie sans accord de l’Europe, et n’est pas parvenu à provoquer des élections. Il fallait le faire…
Ces "aventures populistes", même brèves, ont une conséquence majeure : le temps perdu.
L’Italie ne va pas bien du tout, c’est le pays malade de l’Europe, la Grèce puissance 10 avec une dette colossale et une économie qui stagne. Beaucoup d’experts redoutent une nouvelle récession.
Il y a aussi beaucoup d’inquiétudes en Grande-Bretagne avec la perspective d’un Brexit dur, c’est-à-dire d’une sortie de l’Europe sans négociation. La Livre sterling est déjà au plus bas, les investissements sont en baisse, la croissance baisse… Tout prépare, là-aussi, à une récession. L’expérience populiste, qui n’est pas encore totalement achevée, est déjà un échec.
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