"Salopard antisémite" : Jérôme Guedj regrette (partiellement) ses mots envers Mélenchon

Le député socialiste Jérôme Guedj a partiellement rétropédalé ce lundi 16 juin sur les propos virulents qu’il avait tenus à l’égard de Jean-Luc Mélenchon. Ce week-end, depuis la tribune du congrès du Parti socialiste à Nancy, l’élu de l’Essonne avait qualifié l’ex-chef de file Insoumis de "salopard antisémite". 

Invité sur le plateau de BFM ce lundi, Jérôme Guedj a exprimé des regrets... partiels : "Je vais exprimer un regret, c’est d’avoir utilisé ce terme de "salopard". " Un mot qu’il dit avoir prononcé "dans l’emportement", ajoutant que ce n’était "pas utile",  voire redondant : "C’est une forme de pléonasme. 'Antisémite' suffisait". En d'autre terme si le mot était de trop, l’accusation sur le fond, elle, reste.

Entre les deux hommes, qui furent proches, le dialogue semble bel et bien rompu depuis les attaques du 7 octobre, point de bascule pour Guedj, qui fut pourtant un fervent défenseur de la Nupes. Depuis, Jean-Luc Mélenchon lui rend la pareille, avec un style tout aussi caustique : il a récemment décrit son ancien camarade comme un "lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs" et comme un homme "qui s’agite autour du piquet où le retient la laisse de ses adhésions".

Ils y trouvent "un intérêt commun" selon Olivier Faure

Mais Jérome Guedj ne s’en prend pas qu’au leader insoumis : il cible aussi Olivier Faure. Le patron du PS a, selon lui, manqué de soutien dans cette affaire. Ce lundi matin, sur France 2, Olivier Faure avait en effet renvoyer dos-à-dos Guedj et Mélenchon, estimant qu’ils "trouvent un intérêt commun à se taper l’un sur l’autre".

Une réaction que Jérôme Guedj a qualifiée de "minable". "C’est une inversion accusatoire", a-t-il tranché. Et il ne compte pas s’excuser davantage. Pas plus, d’ailleurs, qu’Olivier Faure. Ce dernier a confirmé lundi qu’il ne présenterait pas les excuses demandées par La France insoumise pour les propos tenus par son député. Mieux : il a suggéré à LFI de "balayer devant sa porte", pointant les  "injures et quolibets permanents" contre Jérôme Guedj et d’autres responsables socialistes.