À la veille du 7 octobre, le ministre de l'Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a appelé les universités à veiller au maintien de l’ordre et au respect de neutralité et de laïcité. Ça n’a pas été du goût de Jean-Luc Mélenchon qui a incité les jeunes à mettre des drapeaux palestiniens partout dans les facs à partir du 8 octobre.
Jean-Luc Mélenchon est un homme politique brillant. Il sait donc ce qu’il fait quand il en appelle à l’insoumission des jeunes pour qu’ils aillent pavoiser "partout où ils le peuvent" le drapeau palestinien.
Mélenchon n’appelle pas à brandir ces drapeaux palestiniens le 7 octobre, jour de l’anniversaire du pogrom qui a coûté la vie à 1.200 Israéliens dont 42 Français. Non, il appelle à les brandir le 8 ! Le lendemain de l’anniversaire de ces meurtres, de ces viols et de ces tortures de masse commis par le Hamas.
Il sait, contrairement à ce qu’il a affirmé, que l’antisémitisme en France n’est pas résiduel. Il connaît les chiffres de la flambée des actes antisémites. Il sait que les manifestations propalestiniennes dans les facs comme à Sciences Po ont dégénéré et que les étudiants juifs ont peur.
Il sait que selon la Fondapol (Fondation pour l'innovation politique), plus d’un tiers des jeunes Français trouve justifié qu’on s’en prenne aux juifs de France à cause de la politique menée par Israël et que plus d’un tiers des musulmans de France considèrent que les juifs de France sont responsables de cette politique.
Il sait que 67% des musulmans de France sont d’accord avec la phrase suivante : "les Israéliens se comportent avec les Palestiniens comme les nazis avec les juifs". Il sait aussi que 69% des musulmans de France et plus d’un tiers des jeunes ont voté pour lui lors de l’élection présidentielle de 2022. Jean-Luc Mélenchon sait donc qu’il joue avec le feu de l’antisémitisme pour faire prospérer son commerce électoral.
Mélenchon pourrait se servir de son aura pour œuvrer à la réconciliation des Français entre eux mais il préfère attiser la haine. Pourquoi a-t-il accusé Madame Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale de "camper à Tel-Aviv pour encourager les massacres de Gaza" ? Pourquoi Benjamin Haddad, ministre délégué aux Affaires européennes, serait selon Mélenchon "acquis à la politique de Netanyahou" ? Uniquement parce qu’ils sont juifs.
Sous la Ve République, un homme, a lui aussi joué avec la lèpre de l’antisémitisme. Il avait lui aussi sous-entendu qu’un ministre Français, Lionel Stoleru avait une allégeance cachée à Israël parce qu’il était juif. Cet homme, c’était Jean-Marie Le Pen.
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