C'est un des points de blocage majeur du projet de réforme des retraites. Les députés de la commission spéciale sur le sujet ont tranché. Ils ont adopté un article entérinant le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans avec "une notion importante, celle de l'âge d'équilibre" pour bénéficier d'une retraite à taux plein.
Le secrétaire d’État chargé des Retraites Laurent Pietraszewski a mis en avant "l'ambition de permettre aux Français de pouvoir travailler un peu plus". Le rapporteur Jacques Maire, qui faisait ses premiers pas en commission, a lui aussi affirmé que le gouvernement n'avait pas choisi de "revenir sur l'âge légal", tout en "assumant" la notion de l'âge d'équilibre.
Les oppositions de gauche n'ont pas manqué de dénoncer "l'obsession principale" du gouvernement de "reculer l'âge de départ à la retraite" comme l'a affirmé le socialiste Boris Vallaud, rejoint par le communiste Pierre Dharréville qui a déclaré que c'était "la ligne de force" du texte. La droite a fustigé, elle, le manque de "courage" du gouvernement, qui "n'ose pas affronter le problème de la retraite, qui est celui de l'âge", selon Eric Woerth.
Les députés ont également adopté l'article 24, qui permet une "transition" de l'emploi vers la retraite, et qui permet le cumul d'une activité et de la retraite. Il restait quelque 14.000 amendements en discussion lundi soir, avant la dernière journée d'examen.
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