Retour sur les 100 premiers jours du second quinquennat d'Emmanuel Macron

Un an après le second tour de la présidentielle et la réélection d'Emmanuel Macron, de nombreuses questions se posent : un nouveau départ est-il possible ? Emmanuel Macron peut-il renouer avec les Français ? Ludovic Vigogne, journaliste politique à L'Opinion, publie Les sans jours, 

Le titre fait référence aux 100 jours qui suivent une élection, qui sont censés être un état de grâce pour le président élu durant lequel il peut faire passer ses réformes les plus difficiles.  Selon le journaliste, Emmanuel Macron s'est laissé porter par les événements. "Sur ce qu'il ferait au lendemain de sa réélection [...] il n'avait pas du tout réfléchi", explique Ludovic Vigogne. 

Emmanuel Macron avait choisi de se mettre en retrait sur la réforme et a laissé Élisabeth Borne en première ligne. La première ministre n'était d'ailleurs pas sa candidate initiale. Emmanuel Macron préférait Catherine Vautrin, présidente de la communauté urbaine du grand Reims. 

Il cherchait une femme, mais aussi "une élue locale, quelqu'un qui venait de la droite", détaille Ludovic Vigogne. Emmanuel Macron avait aussi envisagé de garder Jean Castex à ses côtés. Le président avait choisi Catherine Vautrin et l'avait rencontrée deux fois. 

Toutefois, quand son nom a fuité dans la presse, l'aile gauche de la majorité n'a pas accepté que Matignon revienne pour la troisième fois à un membre des Républicains. Élisabeth Borne était un choix de raison. "Entre eux, il n'y a pas vraiment de sentiment. C'est une relation de travail, assez froide", affirme Ludovic Vigogne. 

Un compte à rebours pour Emmanuel Macron

Selon le journaliste, Emmanuel Macron a également laissé voir sa fatigue. "Les ministres vont trouver qu'il a un peu moins d'énergie. Ça va aussi expliquer pourquoi il se met un peu en retrait à un moment où il devrait donner le ton", indique-t-il.

Les relations avec Édouard Philippe, son ancien Premier ministre, sont extrêmement tendues. "Il y a une vraie détestation", indique Ludovic Vigogne. Si cela a commencé à la fin du bail d'Édouard Philippe à Matignon, la situation s'est dégradée à l'approche de l'élection présidentielle. 

"Emmanuel Macron n'accepte pas la prise d'indépendance d'Édouard Philippe. Il fait en sorte que son parti politique, Horizons, ne se développe pas", précise le journaliste. 

Sans majorité à l'Assemblée, les quatre prochaines années pourraient être longues pour le président. Comme il ne pourra pas se représenter en 2027 : "un compte à rebours s'est immédiatement mis en place au lendemain de sa réélection", conclut Ludovic Vigogne.

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