"Rencontres de Saint-Denis" : pas de coup de force de la part d'Emmanuel Macron

Les défections sont nombreuses pour les nouvelles rencontres de Saint-Denis, qui dénaturent "l'initiative politique d'ampleur" voulue par Emmanuel Macron.

À la veille de la marche civique prévue à Paris, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français dans une lettre.

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

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On est loin du coup de force des premières rencontres de Saint-Denis, fin août. Emmanuel Macron, il y a presque trois mois, avait réussi à créer du consensus avec la présence de tous les chefs de partis autour de la table, dans un format inédit. Une première étape dans la mise en place d'une "initiative politique d'ampleur", qu'il avait annoncée au cœur de l'été.

Cette fois-ci, les défections sont multiples ce vendredi 17 novembre. Manuel Bompard, des Insoumis, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure et même Éric Ciotti. L'absence du patron des Républicains a d'ailleurs été qualifiée d'"erreur" par Gérald Darmanin sur RTL.

La photo du jour est un peu plus terne, d'autant que le chef de l'État avait tout fait pour plaire à ses invités. Stéphane Séjourné, chef du parti présidentiel, regrette ces nombreuses absences : "C'est quand même baroque parce que c'est la première fois qu'on va évoquer les deux sujets qu'ils souhaitaient eux-mêmes évoquer", notamment le référendum.

Macron vert de rage

Ce boycott a rendu vert de rage Emmanuel Macron cette semaine. "Les LR et le PS font le jeu du RN", a-t-il lâché durant le Conseil des ministres, mercredi, sous le regard médusé de certains ministres.

Le patron du RN, Jordan Bardella, lui, est bien présent. Une étape de plus dans sa stratégie de normalisation. "Je suis à la tête d'un parti de gouvernement. Je suis à ma place et à chaque fois que la République nous convoque, nous répondons présent."

Parmi les autres participants, chacun est venu avec sa liste de courses. "Quand je suis autour de la table, l'écologie est sur la table", affirme la patronne des écolos, Marine Tondelier. Le patron des communistes, de son côté, parlera "pouvoir d'achat" en espérant des avancées concrètes. "S'il n'en sort rien, je pense que chacun pourra en tirer ses conclusions pour la prochaine..."

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