ÉDITO - "Rencontre de Saint-Denis" : "Ce que font Ciotti, Bompard et Faure, c'est du petit théâtre politique", déplore Alba Ventura

Éric Ciotti a dit non à Emmanuel Macron. Le suspense était à son comble ces jours-ci pour savoir si le patron de LR allait laisser cette chaise vide ou pas, vendredi 17 novembre à l'occasion des nouvelles rencontres de Saint-Denis, cette réunion de chefs de partis initiée par le président Macron. Avant lui, l'insoumis Manuel Bompard avait décliné, suivi du socialiste Olivier Faure. 

Jordan Bardella pour le RN, Fabien Roussel pour le PCF, Marine Tondelier pour les Verts et Gérard Larcher pour LR seront eux présents, ne serait-ce que parce qu'il est assez rare qu'un président partage avec des élus certaines informations et une analyse sur la politique internationale. Et puis parce que le sujet, l'élargissement du référendum, sera au cœur des débats, sujet que réclame la droite, notamment sur l'immigration. En fait, ce que font Ciotti, Bompard et Faure, c'est du petit théâtre politique. 

Personne n'est dupe de l'opération de communication de l'Élysée et sans Ciotti, la réunion n'a plus la même saveur. Mais ce soudain revirement d'Éric Ciotti laisse songeur, lui qui s'enorgueillit de ne jamais refuser le débat, a fortiori avec le chef de l'État. Peut-être faut-il voir dans ce revirement l'influence de Laurent Wauquiez, de passage mardi devant les députés Républicains, qui pousse les troupes LR à une position plus dure vis-à-vis du gouvernement. Toujours est-il que les absents ont toujours tort, surtout de la part d'un parti qui n'a même pas atteint 5% à la présidentielle.

À écouter aussi

RTL Soir

CENSURE - Le Pen, Bardella et Ciotti pas convaincus par Barnier

25/11/2024 à 21:17 - 02m02s