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2 min de lecture
Gérald Darmanin était l'invité de RTL le 16 novembre 2023.
Crédit : RTL
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Les relations entre la droite et le gouvernement se crispent de plus en plus. Invité de RTL ce jeudi 16 novembre, Gérald Darmanin a une nouvelle fois adressé une main tendue à la droite, avant l'arrivée du projet de loi immigration à l'Assemblée nationale.
"Je regrette que l'on n'ait pas une décision parfois franche en off qu'en on, parce que quand on est à la buvette de l'Assemblée, on se parle plus que sur les plateaux télé. C'est malheureusement comme ça la politique française", a regretté le ministre de l'Intérieur.
Et d'ajouter : "Je suis là avec un discours d'ouverture et de compromis (...) Je ne suis pas là pour imposer les choses", a indiqué le ministre de l'Intérieur qui a réaffirmé ne pas vouloir recourir à l'article 49.3 de la Constitution. Le locataire de la place Beauvau souhaite recueillir les voix des députés Les Républicains, afin de faire passer ce texte, tout en conservant les voix de l'aile gauche de la macronie.
Quand on est un grand parti de gouvernement qui se dit gaulliste, on va parler avec le président de la République
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur
Si la situation s'annonce compliquée à l'Assemblée, elle semble aussi l'être entre Emmanuel Macron et le président des Républicains Éric Ciotti. En effet, le chef de l'État a organisé une nouvelle édition des rencontres de Saint-Denis qui se dérouleront le 17 novembre. Comme lors de la première session, il a convié tous les représentants et chefs de parti. Une invitation déclinée par Éric Ciotti. "C'est une erreur", a-t-il estimé. "Quand on est un grand parti de gouvernement qui se dit gaulliste, on va parler avec le président de la République. Ça paraît normal. Gérard Larcher (le président LR du Sénat, ndlr) va y aller. J'invite Éric Ciotti à travailler pour le bien de la France et à voter et à discuter", a ajouté le ministre de l'Intérieur.
Dans un entretien au Figaro, le député LR des Alpes-Maritimes a expliqué sa décision en qualifiant le rendez-vous d'"une énième démarche de communication". "Je ne souhaite pas être l'alibi d'une énième démarche de communication. J'ai beaucoup hésité avant d'apporter ma réponse mais l'absence du président de la République dimanche, à la manifestation contre l'antisémitisme, a fini de me convaincre de ne pas y participer", a-t-il indiqué.
Ce choix fait par le président des Républicains ne fait pas l'unanimité au sein de sa famille politique. Le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a déclaré : "Je n’aime pas la politique de la chaise vide". "J’estime en plus que, quand il y a des occasions de dialoguer, il ne faut jamais les refuser", a-t-il indiqué sur France 2.
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