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Régionales : pourquoi Jean-Michel Blanquer doute et ne veut plus y aller

DÉCRYPTAGE - Pressenti pour porter la liste de La République En Marche lors des régionales en Île-de-France, Jean-Michel Blanquer aurait désormais des doutes. Le ministre de l'Éducation craint une défaite, comme celle d'Agnès Buzyn à Paris.

Jean-Michel Blanquer, le 19 janvier 2021
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Régionales : pourquoi Jean-Michel Blanquer doute et ne veut plus y aller
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Marie-Pierre Haddad
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Le feu sacré s'est-il éteint ? Jean-Michel Blanquer "sera tête de liste... à condition qu'il ait envie d'y aller", résumait un cadre de La République En Marche auprès de l'AFP. Et c'est bien là que se niche toute la subtilité d'une candidature du ministre de l'Éducation aux élections régionales en Île-de-France. 

Poussé pour être tête de liste aux élections régionales en Île-de-France, Jean-Michel Blanquer hésite. Il en a fait l'aveu à Emmanuel Macron. "Monsieur le président, il y a des choses que je ne sens pas", a reconnu le ministre de l'Éducation selon Le Parisien.

Une nouvelle qui vient changer les plans du président de la République. En effet, le chef de l'État s'active en coulisses pour préparer les élections régionales de juin prochain et commencer à faire émerger les potentiels sujets de la campagne pour 2022.

Un "cadeau empoisonné" ?

Au début "touché" par la volonté d'Emmanuel Macron de mettre entre ses mains la campagne des régionales en Île-de-France, le patron de la rue de Grenelle qui émet désormais "des réticences", a déchanté. "Il vient de comprendre que c'était un cadeau empoisonné", raconte un de ses proches sur France inter.

Crise sanitaire, écoles, réforme du baccalauréat... Le ministre de l'Éducation estime qu'il "ne pourra pas être au four et au moulin", rapporte France Inter. "Ce qu’on peut dire, c’est que c’est mal barré. La crise s’invite dans son périmètre de façon très brûlante. Il y a donc un principe de réalité qui s’impose. Il est très difficile de sortir Jean-Michel ne serait-ce qu’une heure pour lui parler d’Île-de-France", confie un élu au Figaro.
Le spectre de la défaite crispe Jean-Michel Blanquer. Un élu de poids du comité électoral de la majorité estime auprès de France inter qu'"aller au casse-pipe au premier tour pour faire plaisir à Macron, puis se retrouver contraint au deuxième tour de jouer le chevalier blanc de Valérie Pécresse" n'est pas une option qui emballe le ministre de l'Éducation.

Le précédent Buzyn

La défaite d'Agnès Buzyn lors des élections municipales est dans toutes les esprits. Ce sentiment ne se résume pas à des bruits de couloir. La députée La République En Marche Aurore Bergé reconnaît dans Libération, que "Paris a laissé une forme de traumatisme".

"Blanquer ne veut pas faire une Buzyn bis. Le contexte lui interdit d’y aller. Il a par ailleurs bien noté qu’il n’y avait pas d’effet Blanquer dans les sondages", note un élu parisien macroniste dans Le Figaro.

Le dernier sondage, réalisé par Harris-Interactive donne Valérie Pécresse en tête (30%). Les listes écologiste (15%) et socialiste (14%) arrivent devant celle insoumise (9%). L'actuelle présidente de la région est suivie de loin par Jean-Michel Blanquer (16%). Le RN, potentiellement représenté par Jordan Bardella, est à égalité avec Audrey Pulvar (14%). 

Qui pour remplacer Blanquer ?

Officiellement, Jean-Michel Blanquer, déclarait lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, qu'il lèverait le voile sur sa candidature ou non "au mois de février". "Je suis totalement dédié à la lutte contre l’épidémie pour la partie scolaire. Ca dépend beaucoup du travail d’équipe qui est accompli. Je travaille beaucoup avec Laurent Saint-Martin qui est député du Val-de-Marne", a indiqué le ministre de l'Éducation qui a précisé que l'élu effectuait un "travail de coordination". 

Le chef de la rue de Grenelle pourrait ainsi avoir donné le nom de son remplaçant. Le député est "motivé, il en a très envie et il connaît bien les dossiers", si on en croit un de ses amis députés, qui s'exprime dans Le Parisien.

Les inscriptions pour reprendre le flambeau de la majorité sont donc ouvertes. Certains évoquent le nom du porte-parole Gabriel Attal, qui a répondu qu'il ne souhaitait pas incarner ce rôle. La ministre en charge de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon pourraient aussi être appelées pour porter la liste La République En Marche pour les régionales. 

La menace d'une réélection de Valérie Pécresse à la tête de la région est bien réelle pour la majorité qui peine à trouver le poids-lourd capable de la déstabiliser. 

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