Ce mardi 17 décembre a lieu une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, qui regroupe cette fois-ci tous les syndicats dans la rue, y compris la CFDT. Et si l'on s'en tient à ce qu'ont déclaré ces derniers jours, tous les acteurs, que ce soit dans un micro ou dans les coulisses, on ne voit pas encore d'issue de secours ou de porte dérobée. Il n'y a pas un gros indice évident qui nous permettrait, ce mardi 17 décembre, d'espérer une sortie au conflit dans les jours qui viennent.
Il y a pourtant une toute petite lueur d'espoir que le gouvernement ne veut surtout pas ébruiter. Ce serait d'engager la discussion avec la CFDT sur les questions d'équilibre financier des retraites, à partir de demain. L'exécutif ne veut surtout pas en parler trop fort, les conseillers, à tous les étages ne voudraient pas que Laurent Berger, le patron de la CFDT, rentre aussitôt dans sa coquille.
Les rendez-vous entre les syndicats et le patronat, prévus dès le 18 décembre à Matignon, restent aléatoires. Pour l'instant, tout le monde est enfermé dans ses certitudes. Du côté du gouvernement, tenir bon est devenu un réflexe de survie. Emmanuel Macron veut faire de la réforme des retraites sa marque dans l'histoire. Selon ses propres mots, c'est "la réforme que personne n'avait menée depuis 1945".
À la CFDT, Laurent Berger ne veut pas non plus rater son moment, la retraite à points c'est la grande réforme qu'il porte depuis 10 ans. Mais lui, il va y regarder à deux fois, puisqu'il est déjà arrivé à son syndicat de perdre des masses d'adhérents après avoir signé pour une réforme des retraites, c'était en 2003.
De son côté, le gouvernement a un souci et un horizon. Le souci c'est l'opinion, qui continue de soutenir majoritairement le mouvement, donc de s'opposer à l'actuelle réforme des retraites. Cette opinion va être d'autant plus difficile à affronter que les vacances de Noël approchent. L'horizon, ensuite, pour le gouvernement, c'est la présentation de la loi le 22 janvier prochain en Conseil des ministres, puis son arrivée à l’Assemblée nationale. Là, le gouvernement espère retrouver ce qu'il sait mieux gérer : une majorité de députés qui ne feront pas d'histoire.
Pour en revenir à la grève, il y a des critiques qui peuvent être distribuées à chaque camp. Syndicats comme gouvernement. Qui joue le "pourrissement" par exemple ? L'opinion n'a pas forcément tranché pour désigner les coupables. C'est le problème des syndicats, mais c'est aussi d'abord celui du gouvernement. Le mouvement peut donc durer, avec tous ses effets délétères sur l'ambiance, sur la confiance et sur les futures échéances électorales. Le risque c'est de basculer d'une crise sociale à une crise politique.
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