À l'Assemblée nationale ce mardi, les débats autour de la réforme des retraites vont se poursuivre. Des discussions houleuses, alors qu'une troisième journée de mobilisation battra son plein. Ce lundi déjà, une série de rappels au règlement a été émise et deux motions de la France insoumise et du RN ont été rejetées.
Le ministre Gabriel Attal est notamment monté au créneau contre les opposants au texte : "C'est la réforme ou la faillite du système des retraites", a-t-il déclaré. Et dans cette bataille, tous les coups sont permis. Dans la soirée, Marine Le Pen a dénoncé une manœuvre pour écarter des députés RN de l'hémicycle. Des élus ont en effet reçu des messages inquiétants.
Peu après 19h lundi, Laurence Robert-Dehault a découvert un message sur son téléphone, lui signifiant que l'un de ses proches avait été "admis en urgence à l'hôpital". Un appel plus qu'alarmant venu d'un numéro inconnu. Il n'en fallait pas moins pour faire paniquer la mère de famille : "J'ai appelé mes enfants et a priori ça va. J'ai un attaché qui a appelé les hôpitaux de ma circonscription", dit-elle.
La députée s'est alors rendu compte qu'elle n'était pas la seule dans ce cas : 3 à 4 parlementaires du Rassemblement national ont reçu des messages similaires. Objectif selon Marine Le Pen : éloigner ses troupes de l'hémicycle. "Il faut quand même bien connaître la procédure pour savoir que si un seul député signataire est absent, alors la motion référendaire tombe. C'est une méthode qui est absolument abjecte, dégueulasse", fustige la figure de proue du RN.
Des plaintes doivent être déposées dans les prochains jours, pour savoir qui est à l'origine de ces messages.
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