"Des arnaqueurs et des illusionnistes qui animent le temps" : sur RTL, Amélie de Montchalin tacle la France insoumise et le Rassemblement national

Fin de la première partie. Les députés bouclent, ce lundi 3 novembre, huit jours de débats sur la partie "recettes" du budget de l'État. Cela, sans espoir de voter sur ce premier volet comme initialement prévu. Invitée de RTL, Amélie de Montchalin dresse le bilan de ces débats. "On voit ceux qui essayent de faire un compromis et ceux qui essayent de faire dérailler le train avant même qu'ils arrivent en gare", fustige-t-elle. 

La ministre des Comptes publics désigne ainsi les "artisans du compromis", comme les députés socialistes. En opposition, elle dénonce le jeu "des arnaqueurs" et des "illusionnistes" qui "animent le temps". "il y a deux groupes, la France insoumise d'un côté et le Rassemblement national de l'autre". Le premier groupe "cherche à bordéliser le débat", a-t-elle estimé, ajoutant que les députés insoumis votaient "de plus en plus avec la droite". Le Rassemblement national dit qu'"à la fin vont voter la censure".

Pas de retour "en arrière" sur le 49.3

Amélie de Montchalin juge que "le budget n'est pas invotable", même si "on en est très loin", reconnaît-elle. "Ce n'est pas Frankenstein, on est au début d'un très long processus (...) Dans ce débat, on a deux forces politiques dont le but est de faire dérailler le système. Elles ne veulent pas que ce compromis se passe", a-t-elle poursuivi.

La ministre des Comptes publics a précisé que Sébastien Lecornu ne reviendra pas sur l'abandon du 49.3 pour faire passer le budget. "On ne reviendra pas en arrière", a-t-elle expliqué. 

À écouter aussi

RTL Midi

Budget 2026 : les premiers débats commencent à l'Assemblée avant la présentation de la taxe Zucman

20/10/2025 à 14:10 - 01m26s

Pourtant, cet abandon commence à être critiqué au sein du socle commun. Le chef des députés Modem, Marc Fesneau, a expliqué dans Libération : "Si on trouvait un outil permettant d’avoir un budget, sans recourir à l’article 49.3, je prenais. Mais je ne vois pas". Il défend ainsi le recours à un "49.3 de compromis, non pas pour forcer le Parlement mais pour acter ce sur quoi il y a un accord".

À lire aussi

Budget

Laurent Fabius sur RTL : “Je me suis éloigné de la vie politique, sans regrets”