La première grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce massive. Et les jeunes sont bien décidés à manifester jeudi. Ces lycéens et étudiants de l'enseignement supérieur, âgés de 17 à 24 ans, prévoient de frapper très fort.
De son côté, le gouvernement observe la mobilisation des jeunes avec un peu d'attentisme. "Nous ne sommes pas madame Irma", expliquait un conseiller ce mercredi. Personne en coulisses ne s'avance d'ailleurs à donner des estimations à moins de 24 heures des premiers cortèges. "Tout est un peu suspendu", reconnaît même un ministre. Emmanuel Macron a confié son état d'esprit à des journalistes lundi. Il ne croit pas, pour l'heure, à un mouvement d'ampleur venu de la jeunesse.
Le président évoque une jeunesse dispersée sauf si "une figure tutélaire émergeait", comme ce fut le cas pour Daniel Cohn-Bendit en mai 68 ou plus récemment Bruno Julliard pendant la contestation contre le CPE. Mais aujourd'hui, pour Emmanuel Macron, ce n'est pas le cas, il n'y a personne. Ni Jean-Luc Mélenchon, ni personne d'autre n'est parvenu à fédérer la jeunesse derrière lui sur le sujet des retraites. Le président a également assuré, sous forme de coup de pression, qu'il ne croyait pas en la victoire de l'irresponsabilité. Selon lui, ceux qui manifesteront demain seraient donc des irresponsables.
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