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Paris : Bruno Julliard, le premier adjoint d'Anne Hidalgo, démissionne

Dans un entretien au "Monde", celui qui fut le porte-parole d'Anne Hidalgo aux municipales de 2014, explique démissionner à cause de "vifs désaccords".

Bruno Julliard et Anne Hidaglo, le 11 avril 2013
Bruno Julliard et Anne Hidaglo, le 11 avril 2013
Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP
Marie-Pierre Haddad
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Un coup dur pour Anne Hidalgo. Bruno Julliard, le premier adjoint à la maire de Paris, a démissionné de ses fonctions en raison de "vifs désaccords" avec Anne Hidalgo, ce lundi 17 septembre au matin. Dans une interview au Monde, il affirme que "depuis plusieurs mois, de vifs désaccords d'orientation et de méthodes de gouvernance nous ont éloignés".

Bras droit d'Anne Hidalgo, il confie que son départ est un "choix douloureux, pris en conscience", mais qu'il s'agit avant tout d'un "acte de sincérité". Pour lui, cette démission est "la suite logique" de son refus de vouloir diriger la campagne des élections municipales de 2020. C'est donc la fin de ce duo dont la "complémentarité initiale est devenue une incompatibilité", selon le premier adjoint à la marie de Paris démissionnaire. 

La principale concernée, la maire de Paris, a "pris acte" de la décision de Bruno Julliard et a annoncé la nomination d'Emmanuel Grégoire à sa place.

Anne Hidalgo, une maire dans le "déni" ?

Dans l'entretien au Monde, Bruno Julliard multiplie les attaques contre la maire de la capitale : "Au lieu de s'ouvrir et d'engager le dialogue avec les parisiens pour surmonter les difficultés actuelles, c'est le repli sur l'Hôtel de ville et le déni de sa part qui l'ont trop souvent emporté". 

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Il revient ainsi longuement sur le fiasco de la mise en circulation des Vélib' et Autolib'. "Être maire, c’est être comptable des décisions qui sont prises, qu’elles conduisent à des réussites ou à des échecs", indique-t-il avant de préciser qu'il y a "incontestablement eu des erreurs et un manque de vigilance".

Bruno Julliard poursuit ainsi la liste des reproches adressés à Anne Hidalgo. "Prenons la piétonisation de la rive droite de la Seine, un combat juste et nécessaire. Les péripéties juridiques en cours auraient pu être évitées si nous n’avions pas fait preuve de précipitation dans le calendrier initial, ce qui a fragilisé l’étude d’impact et l’ensemble de la procédure", explique-t-il. 

Si l'orientation générale est bonne, l'exécution est défaillante

Bruno Julliard dans "Le Monde"

"Si l'orientation générale est bonne, l'exécution est défaillante, ajoute-t-il encore enfonçant ainsi la politique menée par Anne Hidalgo. Les crispations générées par nos choix, notamment en matière de transports, sont inévitables. Face aux mécontentements, j’ai eu l’occasion de regretter un déficit d’humilité et de compréhension. J’y vois pour ma part un manque d’authenticité dans le rapport à l’altérité démocratique".

Prédit-il une défaite de la maire de Paris lors des élections municipales de 2020 ? La réponse de l'ancien premier adjoint de la capitale est tout aussi glaciale : "Je ne pars pas parce que j'ai peur que nous perdions !  Et je ne dis pas que la victoire est impossible (...) Mais l’enjeu n’est pas seulement de l’emporter en 2020, encore faut-il être en capacité de proposer un projet à la hauteur et de le mettre en œuvre". 

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