La grève se termine dans les transports, mais certains la remplacent par la violence. Menaces, dégradations, intimidations, intrusions… Des activistes mènent depuis la fin de la semaine des actions parfois violentes. Tout cela crée-t-il un climat délétère et dangereux ?
Il y a deux façons d’analyser ce qui se passe. La première, c’est de se dire que tout ce que nous voyons est très classique, malheureux, tout à fait condamnable mais classique. À la fin d’un mouvement de grève, il y en a toujours qui ne veulent pas que ça s’arrête. D’autant plus, pour un mouvement comme celui-là qui est extrêmement long, plus de 45 jours de grève.
C’est comme ça que l’entourage d’Emmanuel Macron regardent ces événements. Il y a moins de grévistes, moins de manifestants, alors pour se faire entendre pour pallier la faiblesse du nombre, ils mènent des actions plus spectaculaires et pour certaines plus violentes.
Normalement, ces jusqu’aux boutistes, la plupart des rangs de l’extrême gauche, achèvent la mobilisation. L’opinion se range toujours du côté de l’ordre. Donc, ce sont juste les péripéties de la fin d’une grève.
C’est de se dire que ce n'est qu’un début et que nous sommes en train de retomber dans un mouvement, façon "gilets jaunes". C’est-à-dire un mouvement sans tête, ingérable qui vit au grès des réseaux sociaux. Avec des points communs avec ce que nous avons vécus il y a un an. C’est totalement imprévisible, très difficile à juguler et ceux qui y participent sont très déterminés.
C’est une inquiétude partagée par quelques responsables de la majorité. Ils ont l’impression de revivre la même chose, d’être de nouveau inaudibles. Les élus et le premier d’entre-eux, le chef de l’État sont conspués, insultés. Il y a des envies de faire tomber le régime, un climat séditieux.
Mais ce risque est-il sérieux ? Disons qu’aujourd’hui, c’est d’abord une question d’ambiance, plus que de sécurité publique. Les actions sont spectaculaires mais pas si nombreuses que ça. Pas de quoi freiner le gouvernement dans sa volonté d’avancer. Hier; la porte-parole du gouvernement; Sibeth Ndiaye a résumé la situation : "Si provoquer de la violence, c’est faire les réformes pour lesquelles vous avez été élu, j’assume". "L’ambiance n’est pas bonne", nous a quand même avoué un ministre la semaine dernière.
Il y a une tension qui n’a pas disparu quand les "gilets jaunes" ont abandonné les ronds-points. Une tension qui s’exprime surtout sous la forme d’un anti-macronisme très vivace. Le chef de l’État apparaît comme le seul responsable de la situation. Il est au centre de toutes les colères. Ça n’a pas échappé aux oppositions.
Le Rassemblement national, comme Les Républicains ou le Parti socialiste, dénoncent bien entendus les violences, avant d’indiquer qu’Emmanuel Macron a une part de responsabilité dans ce qui se passe. Car nous en sommes toujours là : spectatrices des événements, des réformes comme des manifestations, les oppositions en sont réduite à miser sur le rejet du Président.
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