Rachida Dati refuse une politique basée sur "les cantines halal et la burqa"
L'ancienne ministre Rachida Dati a mis en garde jeudi le président de l'UMP Nicolas Sarkozy sur le choix de sa ligne politique. Elle attend des clarifications avant de savoir si elle intègre sa nouvelle équipe.

Après Nadine Morano, une autre sarkozyste de la première heure est sortie des rangs. Rachida Dati a mis en garde le nouveau président de l'UMP jeudi 11 décembre, au sujet de sa future ligne politique. L'ancienne garde des Sceaux a déclaré qu'elle ne souhaitait pas suivre "une campagne fondée sur les cantines halal et la burqa" comme en 2012.
Pour l'instant, j'attends de savoir la ligne
Rachida Dati
Nicolas Sarkozy lui aurait "proposé d'intégrer l'organisation" du parti de la rue Vaugirard. Mais l'eurodéputée s'est autorisée le luxe de ne pas donner de réponse. "Pour l'instant, j'attends de savoir la ligne", a-t-elle expliqué sur BFMTV.
Le grand écart de Nicolas Sarkozy
Rachida Dati, fidèle soutien de Nicolas Sarkozy qu'elle a connu lorsqu'il était maire de Neuilly, a gravi les échelons à ses côtés. D'abord au ministère de l'Intérieur, avant d'être sa porte-parole lors de la campagne présidentielle de 2007. À cette époque, le principal conseiller du candidat s'appelle Henri Guaino. En 2012, le président sortant lui a trouvé un remplaçant, à la faveur de Patrick Buisson, partisan d'une ligne plus droitière.
Depuis qu'il est revenu dans le grand bain politico-médiadique, l'ancien chef de l'État n'a pas vraiment clarifié sa ligne politique. Les nominations de Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez sont la parfaite illustration du grand écart tenté par le chef de l'UMP, entre les centristes et une frange plus conservatrice du parti.