"Ils n'ont pas pris tout ce qu'ils voulaient prendre" : une des surveillantes du musée du Louvre raconte sur RTL le casse du siècle

Ils étaient cinq face aux braqueurs. Cinq surveillants étaient présents dans la Galerie Apollon au moment du cambriolage dimanche 19 octobre. L'une d'entre eux a accepté de témoigner au micro de RTL.

Aux alentours de 9h30, alors que les visiteurs comment à affluer dans le musée, quatre hommes casqués pénètrent à l'aide d'un monte-charge dans le musée. "On a été alerté par un bruit puissant et inhabituel, raconte la surveillante, les agents ont été vers la source du bruit avant de se rendre compte que c'était la fenêtre. Mais le temps qu'on remonte la galerie, ils étaient déjà rentrés".

Les agents aiguillent alors les visiteurs vers la sortie, leur priorité est de protéger le public. "Quand on a commencé à évacuer, ils commençaient tout juste à disquer. Quand on voit ça, on se dit : 'bon là, ce n'est pas le petit braqueur du quartier'. C'était une tronçonneuse son truc, ce n'était pas la disqueuse de chez Castorama. C'étaient des trucs impressionnants", se rappelle la surveillante.

On était à un moment de la journée où l'effectif est au maximum

Une surveillante du Louvre qui a assisté au braquage

Les agents sécurisent alors le périmètre pour s'assurer que les malfaiteurs "n'aillent pas ailleurs". "Puisque nous, on ne savait même pas s'ils allaient pouvoir sortir par la fenêtre ou pas. C'est l'alerte au talkie qui diffuse le message à toutes les personnes qui peuvent intervenir. On était à un moment de la journée où l'effectif est au maximum. C'est la prise de service, c'est le seul moment de la journée où on est tous là", assure-t-elle. 

"Les équipes de renforts sont arrivées très vite, à l'extérieur comme à l'intérieur, parce que c'était quand même ça aussi qui était assez inédit, ça venait de l'extérieur. Alors que nous, on est plutôt habitué quand ça vient de l'intérieur", ajoute-t-elle. 

Ils n'ont pas pris tout ce qu'ils voulaient prendre.

Une surveillante du Louvre qui a assisté au braquage

Les agents de l'extérieur ont accéléré la fuite des braqueurs qui ne sont pas parvenus à brûler le monte-charge qu'ils avaient utilisé. Selon la surveillante, ses collègues ont permis "à ce qu'ils lâchent les objets". "Même à l'intérieur de la galerie, ils n'ont pas pris tout ce qu'ils voulaient prendre. Donc ça aurait pu être pire". 

La procureure de Paris a indiqué que plus de 150 prélèvements ont été effectués sur place, des traces ADN et papillaires entre autres. Des analyses sont en cours et permettront peut-être dans les prochains jours de connaître l'identité des cambrioleurs.