Nicolas Domenach : "Plus qu'un débat présidentiel, on a eu un spectacle télévisuel"

Jeudi 3 novembre s'est tenu le deuxième débat de la primaire de la droite et du centre. Les sept candidats se sont affrontés salle Wagram à Paris dans une ambiance nettement plus électrique que lors du premier débat, le 13 octobre. Nicolas Sarkozy, l'ancien chef de l'État, a été la cible de multiples attaques de la part de ses adversaires. "Il y avait trois picadors, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Bruno Le Maire, et un taureau, Nicolas Sarkozy", relève Alain Duhamel, éditorialiste à RTL, qui évoque même un "acharnement visible de bout en bout". Avec quelle conséquence ? "Cela a plutôt resserré le noyau dur de l'électorat LR autour de Nicolas Sarkozy", estime-t-il.

"Plus qu'un débat sur l'élection présidentielle et on a eu un spectacle télévisuel", déplore Nicolas Domenach. Pour lui, les candidats n'était pas des "présidentiables" mais "des chefs de partis qui s'affrontaient" : "C'était très loin d'être au niveau", regrette-t-il. Une vision que partage étroitement Alain Duhamel qui lui aussi regrette qu'il y ait eu "trop de politique politicienne autour de François Bayrou et Nicolas Sarkozy". "Mais je trouve que ce n'était pas un débat indigne", nuance-t-il. 

Qui est le vainqueur ?

Si une chose parvient à mettre d'accord nos deux éditorialistes, c'est le fait que Alain Juppé sorte vainqueur de ce deuxième débat. "C'est Juppé car il n'a pas été attaqué. Il est bénéficiaire du débat, il en sort renforcé", estime Alain Duhamel qui note que, même si François Fillon n'a pas été attaqué non plus, "il s'est moins imposé par ses qualités télégéniques qu'au premier débat". Pour Nicolas Domenach, le cas de Jean-Frédéric Poisson est sans appel : "Poisson s'est noyé, il a disparu dans ce débat", a-t-il taclé. Quant à Juppé ? "Il est resté au dessus, il s'est baladé".