Les Républicains sentaient bien le toboggan ces derniers jours mais pas à ce point là. "Humainement c'est violent", glisse une proche de Valérie Pécresse, "elle a fait des erreurs, mais pas non plus une campagne indigne". LR pensait avoir touché le fond aux européennes avec François-Xavier Bellamy (8,48%), mais non. Alors dimanche soir, quand les leaders se sont réunis, "tout le monde était groggy", témoigne une élue. C'était "une oraison funèbre, un enterrement de première classe", confie un dirigeant.
"C'est la fin de LR", pronostique un cadre. Des députés parlent de "tsunami", "d’hécatombe", d’une déroute "au-delà de l’imaginable", d'un "danger de mort pour la droite". Il y a cinq ans, malgré les affaires, François Fillon avait atteint 20%. Une claque politique mais aussi financière, avec 4.8% vous n'avez pas droit aux 8 millions d'euros de remboursement par l'État des frais de campagne. 800.000 euros seulement et ça, dans ses pires cauchemars, la droite ne l'avait pas anticipé. "Il va peut-être falloir un pécressthon", glisse un élu : en clair une collecte pour renflouer les caisses.
Alors Valérie Pécresse a d’ores et déjà dit qu’elle voterait pour Macron et expliqué que le projet de Marine Le Pen conduirait le pays à la discorde, à l'impuissance et à la faillite. Mais Éric Ciotti a dit qu’il ne voterait surtout pas pour lui. Ce lundi, ça va être réunionnite a droite : comité stratégique, puis bureau politique, puis cet après midi réunions de groupe à l'Assemblée et au Sénat.
Christian Jacob le patron du parti va essayer de garder tout le monde ensemble : ceux qui votent Macron et ceux qui sont sur le ni ni, ni Macron ni Le Pen, avec en ligne de mire les législatives. "Si Macron est réélu il faudra bien des opposants non populistes", explique un cadre qui frémit devant les scores de Le Pen et Mélenchon.
Concernant Nicolas Sarkozy, l'ancien président n'a rien dit avant le premier tour et pourrait intervenir pour apporter son soutien à Emmanuel Macron, ce mardi ou mercredi, une fois que LR aura fini ses réunions. Son objectif : sauver sa famille politique via pourquoi pas une coalition avec Emmanuel Macron. Histoire que LR garde des députés, il y en a 103 aujourd'hui.
Combien voudront prendre ce canot de sauvetage ? C'est l'enjeu des prochains jours. Un dirigeant qui ne veut pas en entendre parler lâche : "Vivement qu'on se débarrasse de tous ceux qui veulent être constructifs avec la Macronie, c'est à force de ne pas s'opposer qu'on n'incarne pas une offre alternative".
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