Pour 2022, tout le monde veut faire comme Emmanuel Macron en 2017. Le chef de l'État est un exemple, enfin, sa conquête du pouvoir semble inspirer la stratégie de futurs candidats à l’élection présidentielle. Hors des partis traditionnels, et en tentant de brasser large politiquement. En fait, tenter de joindre les deux bouts de l’omelette pour en faire une fusée.
Le meilleur exemple, mais il n’est pas le seul, est Arnaud Montebourg. Il fait du miel et des glaces, et ses amis préparent le reste, c’est-à-dire sa candidature à la présidentielle. Leur idée, c’est de rassembler les souverainistes de gauche et de droite, et d’aller au-delà. En tout cas bien au-delà du Parti socialiste et de ses électeurs, qu’Arnaud Montebourg n’intéresse plus beaucoup.
Si vous regardez ce que fait Anne Hidalgo, ses amis à elle ont créé Idées en commun. Une plateforme pour la propulser à la présidentielle, bien au-delà du PS. À droite, Xavier Bertrand n’est plus chez les Républicains. Lui son crédo c’est de rassembler les gens de bonne volonté. Là encore, il s’agit d’élargir bien au-delà de sa famille politique d’origine.
Et si tout le monde a cette stratégie, c'est qu'il y a sans doute une explication, rigolote. C’est le journal Libération qui l’a raconté la semaine dernière. Jean-Louis Borloo, l’ancien ministre et avocat, conseille tout le monde discrètement. Enfin, il discute.
Il a vu des Républicains récemment comme Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy, et Damien Abad. Il voit souvent Arnaud Montebourg. Et il échange très souvent avec Yannick Jadot. À tous, Jean-Louis Borloo explique, comme le racontait Libé, qu’il faut aller au-delà des clivages habituels pour battre Emmanuel Macron.
Mêler de la droite, de la gauche, de l’écologie, du souverainisme, et le retour du pacte républicain. Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour voir Jean-Louis Borloo phosphorer de la sorte. De la part de celui qui avait été humilié en 2018 par Emmanuel Macron pour son plan banlieue avorté, c’est aussi assez logique.
Mais est-ce une bonne idée de copier ce qui a déjà été fait ? Non. Enfin, si nous jetons un regard rapide sur l’histoire des élections présidentielle de la Ve République, jamais au grand jamais deux présidentielles qui se sont suivies ne se sont ressemblées. Ça n’est jamais la même histoire. La conquête du pouvoir n’est pas une répétition de la précédente campagne. Au contraire même, ces derniers temps.
Les vainqueurs se sont plutôt construits sur l’antithèse, le contraire de leur prédécesseur. Nicolas Sarkozy, c’était la rupture avec Chirac. François Holland