C'est une des questions qui mérite d'être posées à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle. Que va faire Éric Zemmour après la campagne, en cas de défaite au premier tour, comme l'indique les sondages ? Tout nouveau en politique, l'ancien journaliste a réussi en quelques mois à créer un parti, une base de militants importante et dégager de l'argent.
Pour le politologue Olivier Rouquan la question est toute tranchée. "Il va tenter de se présenter aux élections législatives et avec ses ressources, il va pouvoir se faire une place dans plusieurs circonscriptions". Mais selon lui sa victoire n'est pas assurée car, "il y aura toujours dans la tête des Français les succès et les échecs des candidats à l'élection présidentielle".
Et il est vrai que depuis Jacques Chirac en 2002, cette élection est toujours favorable au Président élu. "Sans dire qu'il y a un copié-collé, il y a quand même une influence", analyse Olivier Rouquan.
Mais le principal danger pour Éric Zemmour, selon le chercheur, c'est son manque d'ancrage au niveau local, s'appuyant sur l'exemple du Rassemblement national : "On a très bien vu que le score du RN lors de plusieurs présidentielles ne s'est pas traduit pas une investiture, car le jeu local ne permettait pas d'offrir une place au parti", alors pour "Éric Zemmour, il faudra voir ses ressources de militants et financières pour se créer des voix au niveau local. Ce qui fait un député, c'est qu'il soit accepté par les notables locaux, ce qui est la grande incertitude à l'heure actuelle pour Reconquête et Éric Zemmour".
Autre problème pour Éric Zemmour selon notre éditorialiste Olivier Bost : "en cas d'élimination au premier tour, les électeurs d'Éric Zemmour auront voté Marine Le Pen au second. Et cela met Éric Zemmour en grande difficulté", explique-t-il.
En raison de l’antagonisme entre les deux candidats, il apparaît à l'heure actuelle impossible de les voir se mettre d'accord pour des candidatures communes aux législatives. Et pour Olivier Bost, "deux candidats d'extrême droite au premier tour des législatives, cela réduit fortement les chances de victoire".
Être député, "c'est quelque chose qu'Éric Zemmour n'imaginait pas au départ", explique Aurélie Herbemont, journaliste au service politique de RTL. Surtout que depuis le départ, son équipe et lui-même imaginaient déjà un duel au second tour face à Emmanuel Macron.
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