"Je n'ai aucune amertume, je n'ai aucune tristesse", déclarait Nicolas Sarkozy après sa défaite à la primaire de la droite et du centre qui consacra François Fillon en 2016. Six ans plus tard, la famille politique de l'ancien chef de l'État ne peut pas en dire autant à son égard.
Le sentiment de détresse qui plane au-dessus de l'état-major des Républicains et de ses militants s'est fait ressentir d'une façon inattendue lors du meeting de Valérie Pécresse le 3 avril. Acte 1 : Nicolas Sarkozy a été invité à assister au rassemblement. Acte 2 : l'ancien président de la République a décidé de ne pas s'y rendre. Acte 3 : il a été sifflé à l'évocation de son nom par des militants présents au meeting de Valérie Pécresse.
La pièce a continué de se jouer ce lundi 4 avril. Sur RTL, Valérie Pécresse a évoqué la tristesse de certains électeurs pour expliquer les sifflements à l'encontre de Nicolas Sarkozy. "C'est une réalité", a-t-elle pointé.
Selon nos informations, les relations sont devenues glaciales entre la candidate et l'ancien président, puisque ce dernier n'a pas répondu à son appel. Que cachent ces sifflements contre Nicolas Sarkozy ? Son image est-elle écorchée auprès des sympathisants et militants Les Républicains ?
Des militants qui sifflent le fondateur du parti, du jamais-vu ? "En 1995, quand Nicolas Sarkozy avait soutenu Édouard Balladur plutôt que Jacques Chirac, il avait passé des mois un peu compliqués après la présidentielle de 1995. Depuis, il est devenu le champion de la droite. Mais là, ces sifflets sont le signe de la colère et de la déception des militants Les Républicains. On est au-delà de la tristesse, les militants se sentent trahis", estime Aurélie Herbermont journaliste au service politique de RTL.
Son silence sonne comme une neutralité bienveillante à l'égard d'Emmanuel Macron
Benjamin Sportouch, chef du service politique de RTL
Les Républicains sont en train de changer d'époque. "Qui incarnait la droite ? Nicolas Sarkozy. Personne n'osait s'en prendre à lui. Son silence sonne comme une neutralité bienveillante à l'égard d'Emmanuel Macron", évoque Benjamin Sportouch, chef du service politique de RTL.
Parrain ? Mentor ? "Nicolas Sarkozy était comme l'oracle que l'on venait consulter avant toutes décisions, explique Alba Ventura. Valérie Pécresse attendait l'onction suprême. Pour une partie des militants, c'est la fin de l'histoire avec Nicolas Sarkozy".
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