Valérie Pécresse était en meeting le dimanche 3 avril, Porte de Versailles à Paris. Un meeting marqué par des sifflets à destination de l'ancien président Nicolas Sarkozy. "Les absents ont toujours tort". Voilà le message que les militants ont envoyé à Nicolas Sarkozy, avec des sifflets, signes de l'incompréhension et de la colère de la base à l'égard de son ancien champion.
Cela fait des semaines que les adhérents se plaignent de son absence de soutien à Valérie Pécresse. "Il l’a bien cherché", persiffle un cadre. Les sarkozystes présents au meeting relativisent : "Son nom a été applaudi à chaque fois qu’il a été cité ensuite". C’est vrai, mais siffler le nom de Nicolas Sarkozy dans un meeting de droite, ça n'était sans doute pas arrivé depuis 1995, quand il avait choisi Balladur plutôt que Chirac.
Mis à part ces sifflets, la droite était soulagée après le meeting. "Pécresse a été top, enfin le bon discours sur la France et sur une vraie ligne de droite", s'enthousiasme un ténor. Une dirigeante l'a trouvée "libérée et éloquente". Bref, "rien à voir avec le Zénith" tranchent les élus. Mais "un bon meeting ne changera plus rien", grimace un député, qui prévoit plutôt d'aller faire brûler un cierge. Valérie Pécresse, elle, a invité ses électeurs à se "révolter" contre les scénarios écrits d'avance.
La question taraude la droite. Dimanche, au conseil national, avant le meeting, Christian Jacob a annoncé un bureau politique pour lundi prochain. Gérard Larcher en a profité pour dire à ses collègues de ne pas se précipiter dimanche sur les plateaux de télévision avec une position tranchée.
La question du second t