Présidentielle 2022 : ne pas choisir entre Macron et Le Pen est "irresponsable" selon Schiappa

La ministre déléguée à la Citoyenneté a pointé l'attitude d'une partie de la gauche, qu'elle accuse de pousser "des braves gens dans les bras du RN".

Marlène Schiappa.

Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP

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Au lendemain de l'appel à la mobilisation contre l'extrême droite samedi 12 juin, avec des marches à travers le pays, Marlène Schiappa a tenu à pointer et dénoncer la "responsabilité" de "certains partis de gauche". En effet, la ministre déléguée à la Citoyenneté estime qu'ils assimilent le Rassemblement national (RN) au gouvernement, ce qui semble provoquer son courroux.

Face à la montée des intentions de vote accordées au RN dans les sondages, "il y a une responsabilité de certains partis de gauche, qui vous expliquent que tout est d'extrême droite", a estimé Marlène Schiappa dans des propos rapportés par l'AFP.

"Quand on vous dit : 'Macron et Le Pen, ça se vaut'. Quand on nous dit : 'Au deuxième tour je n'irai pas voter, parce que je suis de gauche, je veux garder les mains propres'. Ça c'est irresponsable", a attaqué la ministre. Elle a pointé ainsi ce qu'elle considère comme une incohérence de la part des organisateurs de la mobilisation de samedi.

Pas de désistement dans les Hauts-de-France, pour l'instant

"Hier le mot d'ordre c'était : 'On est contre l'extrême droite et tout ce qui ressemble à l'extrême droite", a rappelé Marlène Schiappa. "Et quand on leur dit : 'Oui nous aussi (on est contre), alors c'est quoi exactement ? Alors là, on a une liste dans laquelle le gouvernement se retrouve", détaille-t-elle.

Elle explique par ailleurs que "quand tout est d'extrême droite, plus rien n'est d'extrême droite". "Quand on fait croire aux gens que la politique du gouvernement serait une politique proche des idées du Rassemblement national, c'est irresponsable", a-t-elle jugé.

Cette attitude d'une partie de la gauche pousserait selon Marlène Schiappa "des braves gens dans les bras du Rassemblent national" en leur disant "si vous voulez lutter contre le terrorisme, lutter contre l'islamisme, soutenir les forces de l'ordre, ça voudrait dire que vous seriez d'extrême droite".

Dans la perspective des élections régionales, la ministre, tête de liste de la majorité à Paris, s'est dite "prête à tout pour que le RN ne gagne pas". Elle a toutefois refusé d'appeler à un désistement de la liste LaREM dans les Hauts-de-France, dans l'hypothèse où LR et le RN seraient au coude-à-coude au soir du premier tour. "Nous verrons entre les deux tours", a-t-elle dit.

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