Depuis
quelques jours, nous avons retrouvé le Jean-Luc Mélenchon des mauvais jours. Pas
l’orateur hors pair, certainement le meilleur de la classe politique actuelle,
mais le Jean-Luc Mélenchon éruptif, énervé, irrespectueux… Pas du tout un
prochain candidat à la présidentielle.
Il répond
avec virulence au ministre de l'Education, parle de "machine"
Schiappa dans un ton dédaigneux… Le leader de La France Insoumise ne supporte
pas le procès en islamo-gauchisme que lui intente le gouvernement. Un procès
qui était plutôt lancé jusque-là par Marine Le Pen. Et c’est vrai aussi que
l’accusation d’islamo-gauchisme est portée sans aucune nuance par les ministres
Gérald Darmanin et Jean-Michel Blanquer. La France Insoumise serait quasiment
devenue co-responsable de l’attentat immonde de Conflans-Sainte-Honorine. Mais
la réaction de Jean-Luc Mélenchon montre que ces membres du gouvernement ont
touché un point sensible.
Est-ce qu'il
y aurait une ambiguïté de la France Insoumise avec l’islamisme ? Oui… Jean-Luc
Mélenchon demande des preuves. Il y en a une. Même s'il s'en défend : sa
participation à la manifestation du 10 novembre 2019. Une manifestation
co-organisée par des infréquentables et notamment par le Collectif contre
l’islamophobie, proche des Frères musulmans et cheval de Troie de l’islamisme
politique.
Il y a aussi
dans les rangs de la France Insoumise des communautaristes et autres
indigénistes que Jean-Luc Mélenchon accepte sans problème.
Ça ne le
disqualifie pas pour autant pour la présidentielle. En revanche, Jean-Luc
Mélenchon montre des signes de nervosité, peu compatibles avec l’annonce dans
quelques jours d’une candidature. Juste avant de se lancer dans le long combat
difficile d’une présidentielle, c’est à se demander si le leader de la France Insoumise
veut vraiment être candidat.
Lundi, il a
eu cette phrase : "Ma carrière est derrière moi." Mardi, il a dit :
"Je pense qu’il y a encore un trou de souris pour nous." Étrange
formule pour quelqu’un qui a l’ambition de rassembler la gauche. Étrange
formule aussi de la part d’un homme qui expliquait il y a encore quelques
semaines à peine que sa troisième candidature serait la bonne… tel un François
Mitterrand ou un Jacques Chirac.
Jean-Luc
Mélenchon continue de penser qu’il n’est pas passé loin de la victoire la
dernière fois, que ses 7 millions de voix seront encore là en 2022. Jean-Luc
Mélenchon oublie que depuis 2017 il a déjà beaucoup abîmé son image. Et ces derniers
jours, il n'est pas en train de la redorer.
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