Ils sont en première ligne dans la crise sanitaire et le font savoir. Une poignée de maires de droite multiplient les attaques à l'encontre les dysfonctionnements de l'État et sortent de l'ombre à la faveur de la pandémie. Pourtant, au-delà de la lutte contre le coronavirus, ces élus pourraient également avoir l'objectif 2022 en vue, alors que cette échéance arrive à grands pas.
David Lisnard à Cannes, Arnaud Robinet à Reims ou encore Gaël Perdriau à Saint-Étienne. Tous ont été confortablement réélus en 2020 et depuis le début de la crise sanitaire, tous font aussi la leçon au gouvernement. Ils distribuent les coups et pointent les défaillances de l'État : critiques sur la gestion des masques et des tests ou encore demandes de reconfinements locaux pour éviter une troisième vague épidémique.
Invité sur RTL en novembre dernier, David Lisnard critiquait également la bureaucratie : "le fait qu’on attende ainsi la parole du président de la République révèle l’obsolescence du régime. Face à cette hystérisation, cette hyper communication, on a besoin de plus d’anticipation, d’exécution, d’adaptation de l’action publique". Le maire de Cannes a depuis fait l'acquisition de deux congélateurs pour conserver les vaccins. Un vaccinodrome a également été ouvert dans la ville samedi 9 janvier.
L'enjeu de ces maires est aussi de camper sur l'image d'élus opérationnels, proches des réalités de terrain, prêts à compenser les lenteurs de l'État. Avec cette casquette, les portes s'ouvrent et ces maires sont partout dans les médias ces derniers mois : plateaux télévisés, matinales radio ou encore publication de tribunes au vitriol dans les journaux. Celle de David Lisnard, diffusée en novembre, a fait sensation à droite. Le texte qui condamnait "la folie bureaucratique" de l'État lui a valu des messages admiratifs de plusieurs ténors Les Républicains.
La pandémie leur offre tout à coup une caisse de résonance au niveau national. Une chose rare pour un maire qui n'a plus de droit de cumuler les mandats et qui ne fréquente donc plus Paris et les couloirs de l'Assemblée nationale. L'objectif minimum est de sortir de l'ombre et de se forger une stature nationale, mais aussi et surtout jouer un rôle dans une élection présidentielle qui s'annonce incertaine.
Qui jouera un rôle dans la campagne ? À quelle place ? Qui serait ministre en cas de victoire de la droite ? Après tout, Les Républicains n'ont pas de candidat naturel, les places sont ainsi à prendre. À Reims, Arnaud Robinet ne cache pas ses ambitions : "Je n’aime pas user de la langue de bois. Vous savez, je suis très bien à Reims, j’aime ce que je fais, j’aime ma ville, ma passion. Après, je ne cache pas, bien sûr, pouvoir participer à un projet national, notamment dans le cadre de la campagne présidentielle, pour faire entendre ma voix et celles des Rémoises et des Rémois. Bien sûr que cela m’intéresserait".
Cette agitation n'est pas pour déplaire à l'état-major du parti, à Paris. "qu’ils se poussent du col, au moins, ça nous permet d’occuper le terrain", a déclaré un poids-lourds LR.
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