"Pas rassuré". Voici l'état d'esprit en macronie à 11 jours du premier tour de l'élection présidentielle. La campagne sans faire campagne d'Emmanuel Macron commence à inquiéter ses soutiens qui craignent que cela ne bénéficie à Marine Le Pen.
La candidate du Rassemblement national a déjoué les pièges en passant outre les obstacles durant cette campagne. Dans les rangs macronistes, un député reconnaît que Marine Le Pen "est dangereuse" pour le candidat-président. "Éric Zemmour a été un éventail et lui a permis de faire une épuration de ce qui était repoussoir chez elle. Ça commence à frémir en réunion parlementaire", souligne-t-il.
Selon un macroniste déjà engagé lors de la première campagne d'Emmanuel Macron, "Marine Le Pen a un avantage, elle est rendue sympathique par Éric Zemmour". "Elle sait normaliser son discours. C'est très difficile de lui répondre et de trouver un angle d'attaque", ajoute ce soutien du président.
On n'attaque plus Marine Le Pen sur la radicalité de son programme, ni sur sa crédibilité
Emmanuel Macron, selon des propos rapportés par "Le Canard Enchaîné"
Le risque Le Pen inquiète aussi en haut lieu. Selon Le Canard Enchaîné de ce mercredi 30 mars, Emmanuel Macron a secoué ses troupes. "Le risque de l'extrême droite est là ! On n'attaque plus Marine Le Pen sur la radicalité de son programme, ni sur sa crédibilité. On s'est habitué à Le Pen", aurait-il dit comme le rapporte le journal.
Emmanuel Macron a ainsi décidé de remobiliser ses troupes. Selon la newsletter Politico, le candidat s'est rendu à une réunion de son comité de campagne et a insufflé de la motivation au sein des troupes. Le président de l'Assemblée Richard Ferrand, le patron des députés LaREM Christophe Castaner, mais aussi Gabriel Attal étaient présents à cette réunion. Tout comme ses soutiens : Éric Woerth, Renaud Muselier, Jean-Pierre Chevènement, Élisabeth Guigou et Marisol Touraine.
Selon la dernière vague de notre sondage BVA, Emmanuel Macron obtient 28% des intentions de vote et Marine Le Pen gagne un point et atteint 19%. Dans l'hypothèse d'un second tour opposant ces deux candidats, le candidat-président obtient 56%, contre 44% pour Marine Le Pen, "soit 10 points de plus pour elle et 10 points de moins pour lui", analyse BVA.
Les projections sur l'écart au second tour sont attentivement scrutées par les équipes des candidats. Un influent membre du gouvernement prévient, dans Le Parisien : "On ne réitérera pas 2017 dans les mêmes conditions. Pire, si les sondeurs commencent à faire des hypothèses à 53-47 ou 52-48 à trois jours du second tour, alors on entre dans la marge d’erreur et on n’est pas à l’abri d’un accident industriel".
Selon un sondage Elabe pour BFMTV, publié le 30 mars, le président-candidat obtient au second tour 52,5% d'intentions de vote face à Marine Le Pen (47,5%). Un écart qui n'a jamais été aussi serré dans un sondage.
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