"Assumer le fait d'être en campagne", "démarrer l'offensive"... Le patron de la République En Marche Stanislas Guerini a fait passer le message de façon limpide : la majorité doit se mettre en ordre de bataille pour préparer la candidature d'Emmanuel Macron et œuvrer à sa réélection.
Sans avoir officialisé une candidature à un second mandat, Emmanuel Macron a "secoué tout le monde". Lors du séminaire gouvernemental, le président de la République a "demandé" à ses ministres "de la cohésion et de l'unité". "Il faut se dégager de ce qui peut nous faire perdre du temps. Pas de Faux débats, pas de fausse polémique", a-t-il indiqué comme le rapporte Le Parisien.
Un discours qui résonne comme les mots d'un coach avant l'entrée de l'équipe sur le terrain. Pas de doute, l'élection présidentielle approche à grand pas. Déjà, les thèmes qui dessineront les contours de la candidature d'Emmanuel Macron apparaissent. Il s'agit d'éléments importants pour le chef de l'État qui veut reproduit l'effet de 2017, sans réutiliser la même recette.
Pour cette campagne présidentielle, Emmanuel Macron va porter une attention toute particulière à son flan droit. Le plan d'attaque est pour Le porte-parole du gouvernement prépare d'ailleurs le terrain en attaquant frontalement dans les médias Xavier Bertrand et Valérie Pécresse. En parallèle, mais aussi en complémentarité, la majorité va s'organiser autour d'Édouard Philippe.
Ancien membre des Républicains, le maire du Havre a apporté un soutien "complet" au chef de l'État. Il devrait ainsi prendre la tête d'une "nouvelle majorité" et d'une "nouvelle offre politique" à l'issue des législatives de 2022. Un levier qui bénéficiera à Emmanuel Macron s'il décide de se représenter.
Depuis son départ de Matignon, Édouard Philippe a réactivé son réseau à droite, en allant à la rencontre des maires de droite. La rentrée politique de l'ancien premier ministre en est l'illustration : l'ex-locataire de Matignon avait assisté à la réunion de "La République des maires", l'association du maire ex-LR d'Angers Christophe Béchu. Fin août, il s'était aussi rendu à la rencontre de "La France audacieuse", créée par le maire de Nice Christian Estrosi, aussi ancien membre des Républicains.
Le tract de campagne de la majorité présidentielle, dévoilé par RTL, donne quelques indices sur l'axe de la campagne du président. Dans l'entourage du président de la République, pas question d'incarner un mandat de crise ("gilets jaunes" et coronavirus). La majorité veut mettre l'accent sur le bilan d'Emmanuel Macron. Premier point défendu : le social et l'économie. Point fort du président lors du débat de l'entre-deux-tours face à Marine Le Pen en 2017, La République en Marche veut continuer à en faire sa force.
Le chef de l'État a aussi demandé à ses ministres de faire part de leur avis : quelles sont les trois réformes qui doivent aboutir d'ici à la fin du mandat ? Quelles sont aussi les trois actions réalisées qui peuvent être valorisées dans le bilan global d'Emmanuel Macron.
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Lors du séminaire du gouvernement, Jean Castex a mis l'accent sur "les questions de l'emploi et des métiers en tension". La réforme de l'assurance-chômage, prévue pour le 1er octobre, ainsi que le revenu d'engagement pour les jeunes et une loi en faveur des indépendants, seront les trois chantiers en cours d'ici 2022. Reste encore à trancher la question de la réforme des retraites. Mais le chantier d'Emmanuel Macron semble avoir peu de chance d'aboutir avant la fin du quinquennat. "On a d'autres priorités", a estimé le chef de l'État, comme le rapporte Le Parisien.
Autre point : la sécurité. Ce sera l'un des sujets qui seront au cœur de la campagne présidentielle. En s'en emparant, le chef de l'État se place à la fois contre le Rassemblement national, mais aussi contre Les Républicains. Emmanuel Macron doit, le 14 septembre, présenter les conclusions du "Beauvau de la Sécurité".
Cette série de concertations avait été lancée en pleine polémique sur les violences policières après l'affaire Zecler, un producteur de musique tabassé en novembre. Le président de la République avait alors déclenché la colère des policiers en reconnaissant, le 4 décembre dans une interview sur Brut, l'existence de contrôles au faciès et de violences de la part de certains membres des forces de l'ordre.
Ce premier jet d'un programme sera rapidement amené à évoluer quand le casting de la présidentielle se précisera. Qui sera le candidat de la droite ? Le Parti socialiste marquera-t-il le pas ? Et les écologistes se rallieront-ils à la gauche comme en 2017 ?
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