Christiane Taubira est revenue ce week-end sur sa performance confuse lors du grand oral de la fondation Abbé Pierre. Le 2 février dernier, la fondation qui aide les personnes défavorisées à accéder à un logement, a reçu certains candidats venus présenter leurs propositions.
Lors de sa présentation, l'ancienne garde des Sceaux de François Hollande a beaucoup hésité et a eu du mal à formuler un propos clair en ce qui concerne l'aide au logement. Vivement critiquée depuis, la candidate s'est justifiée dans les colonnes du JDD : "J’ai eu deux secondes d’hésitation sur une prise de parole de trente minutes. Mais je ne suis pas en train de préparer 'Questions pour un champion' ! Je prétends à la magistrature suprême." Avant d'ajouter : "heureusement qu’il m’arrive de réfléchir avant de répondre."
Celle qui a été désignée candidate par la primaire populaire a profité de cet entretien pour détailler ses propositions en matière de logement. Elle souhaite l'encadrement des loyers dans les zones tendues, la garantie universelle des loyers "pour protéger les petits revenus" qui sera financée par une taxe sur les ventes de biens supérieurs à 15.000 euros du mètre carré, des APL qui couvrent l’ensemble du loyer et des charges pour les foyers modestes et une aide de l’État pour la rénovation thermique à hauteur de 80% (cette aide est de 35% aujourd'hui).
En plus de ses propositions pour le logement, désormais intelligibles, Christiane Taubira a exposé son souhait d'une "vraie séparation des pouvoirs." Elle assure vouloir supprimer le 49.3, le droit de dissolution de l'Assemblée nationale et s'engage "pour le referendum d'initiative citoyenne."