Financement libyen : pourquoi Nicolas Sarkozy doit-il à nouveau faire face à la justice ?
L'ancien chef de l'État sera jugé en 2025 dans l'affaire des soupçons de financements libyens de sa campagne présidentielle.
Nicolas Sarkozy sera jugé en correctionnel en 2025 dans l'affaire des soupçons de financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007. L'ancien chef de l'État comparaîtra notamment pour "corruption passive" et "association de malfaiteurs".
Onze autres personnes, dont trois anciens ministres, seront à ses côtés sur le banc des prévenus. Brice Hortefeux, Eric Woerth et Claude Guéant. Les 13 prévenus remettent déjà en cause les conclusions des juges d'instruction.
L'un de leurs arguments est une note révélée en 2012 par Médiapart, supposément signée d'un haut dignitaire libyen qui promettait 50 millions d'euros pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Cette note n'a jamais pu être authentifiée formellement.
Parmi les témoignages retenus par les magistrats figure celui d'un des fils de Kadhafi, recherché par la justice internationale. Selon les avocats des prévenus : "l'accusation est une construction intellectuelle qui ne repose que sur du sable".
Pourtant, en face, les magistrats ont rendu 500 pages d'ordonnance où sont notamment prouvés des entretiens secrets de Claude Guéant et de Brice Hortefeux avec des chefs du régime libyen avant 2007. Des traces de transferts de fonds internationaux et l'exfiltration en urgence avant le départ du pouvoir de Nicolas Sarkozy en 2012 d'un ancien proche de Kadhafi ont aussi été retrouvés.
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