Depuis quelques semaines, Emmanuel Macron tente de redonner toute sa place au Parlement. Et l'opération séduction a débuté. L'acte 2 du quinquennat, c'est le Président plus les 300 parlementaires de la majorité. Fini les députés qui votent les lois le petit doigt sur la couture du pantalon.
Lors de son allocution à l'Élysée, le chef de l'État a promis de s'appuyer plus souvent et mieux sur le travail des parlementaires. Et Emmanuel Macron a joint la parole aux actes. Il a reçu les parlementaires de la commission des lois et les a notamment remerciés pour leur travail sur la loi anti-casseurs, préférant saluer le boulot abattu par les troupes plutôt que les 50 abstentions d’un texte qui ont provoqué beaucoup d'émoi dans la majorité.
Un cadre du groupe assure d’ailleurs que ces rencontres avec d'autres commissions vont se poursuivre. De son côté, le Président échange plus souvent par messages avec des parlementaires pour leur demander comment ils voient les choses. "La crise des 'gilets jaunes' a tout changé" dit un député LaREM. "Emmanuel Macron a compris qu'il avait besoin de nous".
C'est à vous d'aller chercher la victoire sur le terrain
Emmanuel Macron aux parlementaires LaREM
Mais ce changement est-il uniquement lié à la crise des "gilets jaunes" ? Pas que. Il y a d'abord des raisons électorales. Emmanuel Macron a demandé aux députés de se bouger dans leur circonscription pour les européennes. "C'est à vous d'aller chercher la victoire sur le terrain" leur a-t-il dit. "Le chef de l'État veut qu'ils soient des vrais relais de terrain et qu'ils ne se planquent pas", confie un très proche du Président.
Et puis il y a une autre raison : Emmanuel Macron n'insulte pas l'avenir : "La 2e partie du quinquennat est toujours plus difficile que la 1ère" commente un ministre. Et ça ne vous a pas échappé que le chef de l'État a besoin des parlementaires pour mener des réformes difficiles : les retraites, la dépendance, la loi de décentralisation... Emmanuel Macron ne peut pas se permettre de créer des frondeurs comme François Hollande en son temps.
Enfin vous le savez, pour la réforme constitutionnelle (réduction du nombre de parlementaires, dose de proportionnelle...), un accord du Sénat est nécessaire. Et le chef de l'État sait que le dialogue avec le président du Sénat, Gérard Larcher est indispensable.
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