"Pour qu'ils ne dévastent pas nos centres-villes" : sur RTL, Sébastien Martin défend des mesures de protection face à "la concurrence déloyale" des produits chinois

L'Union européenne s'apprête à mettre en place une nouvelle taxe de trois euros sur les petits colis provenant de l'extérieur une mesure qui entrera en vigueur à partir de juillet prochain. Si le projet de loi de finances est voté, alors la France prévoit de son côté d'imposer une taxe de deux euros supplémentaires. 

Invité du Grand Jury, ce dimanche 14 décembre, le ministre délégué chargé de l'Industrie, Sébastien Martin a souligné que ces produits, souvent vendus à bas prix, posent un problème de concurrence déloyale pour les commerces locaux en France et en Europe. 

"Si on en a marre de voir nos centres-villes avec des vitrines fermées, on doit mettre en place des règles un peu d'équité. On n'interdit pas à ces produits d'être fabriqués, mais on met en place quand même des règles pour qu'ils ne dévastent pas nos centres-villes", explique-t-il. 

Ce n'est pas du protectionnisme. Ce n'est pas du protectionnisme. Le protectionnisme, c'est quand vous mettez des barrières douanières à tout le monde, sur tout.

Sébastien Martin

Pour autant, Sébastien Martin refuse de parler de "protectionnisme". "Ce n'est pas du protectionnisme. Le protectionnisme, c'est quand vous mettez des barrières douanières à tout le monde, sur tout", assure-t-il. 

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Le ministre préfère utiliser le terme de "protection". "C'est quand vous dites qu'il y a un certain nombre de secteurs sur lesquels vous êtes victime d'une concurrence déloyale et pour laquelle cela fait planer sur votre économie des menaces très fortes", poursuit-il. 

Le ministre a également évoqué les conditions de travail difficiles des salariés chinois qui produisent les articles achetés en France et a appelé les consommateurs à faire preuve de cohérence. "On ne peut pas d'un côté être toujours inquiet pour notre nature, être inquiet pour nos centres-villes, vouloir avoir des magasins et des centres-villes vivants et dynamiques, et puis continuer d'acheter en masse du Shein", lance-t-il. "Quatre milliards de colis sont rentrés en Europe, c'est 170 colis, je crois, par seconde", conclut-il.