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Bruno Retailleau, le 2 septembre 2025
Crédit : Thibaud MORITZ / POOL / AFP
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Une première épreuve du feu. Quatre mois après sa victoire écrasante à l'élection pour la présidence des Républicains, Bruno Retailleau est confronté à ses premières turbulences, à la tête du parti. Le ministre de l'Intérieur a appelé les députés de sa formation politique à voter la confiance au gouvernement Bayrou. "On ne va pas rejoindre les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire", a-t-il déclaré sur TF1 le 1er septembre.
Si le discours est rodé, dans la pratique, le résultat est différent. Le vote de tous les députés Les Républicains n'est pas assuré, malgré la consigne du chef. elon l'entourage de Laurent Wauquiez, "près d'un tiers des députés LR est réticent à le faire", rapporte l'AFP.
Selon les informations de RTL, le ministre de l'Intérieur a convoqué, ce mardi 2 septembre à 17 heures, ses députés pour une réunion en visio, afin de tenter de recadrer ses troupes.
Parmi les moins enclins à suivre Bruno Retailleau et à voter la confiance : Laurent Wauquiez. Le patron des députés LR a refusé de s'engager sur ce vote de confiance. Lors de sa traditionnelle rentrée politique au Mont-Mézenc, en Haute-Loire, l'élu estimait que "Les Républicains ne doivent pas être un parti de godillots. Les Républicains ne doivent signer aucun chèque en blanc à François Bayrou".
Néanmoins, il a assuré qu'il "n'associera jamais sa voix au vote de la France insoumise, ni le 8 septembre, ni un autre jour", qualifiant la formation de Jean-Luc Mélenchon comme un parti "anti-français et anti-républicain".
Il y a un risque que les Français le comprennent comme un blanc-seing
Nicolas Sarkozy dans "Le Figaro"
La stratégie Retailleau ne séduit pas non plus Nicolas Sarkozy. Dans les colonnes du Figaro ce mardi 2 septembre, l'ancien président de la République met à mal la stratégie du président des Républicains. "C’était une chose de participer à un gouvernement de coalition sans plateforme commune pour empêcher l’arrivée de l’extrême gauche au pouvoir - et j’ai publiquement plaidé pour -, mais c’en est une autre de voter la confiance a priori, car il y a un risque que les Français le comprennent comme un blanc-seing", regrette-t-il.
"Si l’on se dirige, comme je le crois, vers des élections législatives dans quelques semaines, comment Les Républicains pourront-ils faire campagne sans être assimilés à un gouvernement auquel ils auront voté la confiance ? Le risque de confusion m’apparaît sérieux. C’est ce qui m’inquiète. L’abstention était une alternative crédible", a-t-il ajouté.
Le recours de François Bayrou au vote de confiance vient contrecarrer les plans du ministre de l'Intérieur qui comptait se maintenir au gouvernement le plus possible, avant d'éventuellement se lancer dans la course à la présidentielle. "Il a peur, il tremble à l'idée de quitter le gouvernement. Quand vous avez peur, vous ne jouez pas bien", observe un élu LR qui milite pour le vote "pour" la confiance au gouvernement. "On ne peut pas, ne pas voter la confiance, on est au gouvernement... Sinon on passe pour des c****", regrette-t-il.
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