Nouveau dérapage pour Jean-Marie Le Pen. Sur son blog, l'ancien président du Front national a réagi à la profanation du cimetière juif de Quatzenheim, dans le Bas-Rhin, où 96 tombes ont été marquées à la bombe de croix gammées bleues et jaunes.
Alors que les partis politiques ont fait preuve d'unité face à la multiplication des actes antisémites de ces dernières semaines, le "Menhir" a misé sur un registre bien différent. Selon lui, le cimetière a été "vandalisé de manière très professionnelle" et "très propre" par des "spécialistes" dont "on voit d'où ils peuvent venir".
Et Jean-Marie Le Pen ne s'arrête pas là. "S'il y avait de l'antisémitisme en France, ce genre d'opération aurait eu lieu dans 300, 500 ou 1.000 cimetières", lance-t-il dans cette vidéo, publiée jeudi 21 février.
Sous-entendu un certain complotisme dans cette affaire. Celui qui est toujours député européen a notamment fait le lien avec la manifestation contre l'antisémitisme et le dîner du Crif, organisés respectivement le 19 et 20 février. "Le fait qu'il ait lieu dans un seul cimetière, et justement, comme par hasard, la veille de la manifestation contre l'antisémitisme, c'est une bonne opération de com'. D'autant qu'il y avait, le surlendemain le dîner du Crif", dit-il.
Il n'y pas d'antisémitisme en France qui justifie une mobilisation de l'opinion
Jean-Marie Le Pen
Alors que 20.000 personnes se sont réunies à Paris pour dénoncer ces attaques, Jean-Marie Le Pen estime que cette manifestation n'était pas "un grand succès". Et de poursuivre : "Cela se comprend parce qu'il n'y pas d'antisémitisme en France qui justifie une mobilisation de l'opinion".
Dans un registre similaire, l'ancien candidat à la présidentielle met même en doute l'augmentation des actes antisémites avancée par le ministère de l'intérieur. "Je demande qu'on nous donne la liste de toutes les exactions qui ont été commises contre les juifs, de telle façon qu'on puisse faire la différence entre un graffiti, un meurtre, un coup de téléphone, ou un croche-pied à l'école", lance-t-il.
En 2018, les actes antisémites ont bondi de 74% en France, selon les chiffres communiqués par Christophe Castaner le 11 février dernier. Les actes antisémites sont passés de 311 en 2017 à 541 l'an passé.
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